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Descente de police contre des grévistes chez Kiryung Electronics

22 octobre, 2008Douze personnes arrêtées, une personne hospitalisée et beaucoup d'autres blessées par des membres de la pègre recrutés par Kiryung Electronics et par la police qui avaient été appelée pour briser la grève du KMWU décidée par les salariés qui produisent des radios par satellite Sirius en Corée.

ÉTATS-UNIS/CORÉE: La police anti-émeutes a donné l'assaut le 15 octobre à une manifestation pacifique, ce qui a entraîné l'arrestation de douze membres du syndicat coréen des métallurgistes et de nombreux blessés dans cette tentative de chasser les travailleuses de Kiryung Electronics en grève depuis trois ans qui se trouvaient devant l'entrée de l'entreprise.

Il s'agit de travailleuses qui avaient été recrutées par une agence de travail intérimaire, et qui avaient adhéré au KMWU en juillet 2005 pour obtenir une égalité dans le travail et des protections ouvrières de base chez Kiryung. Peu de temps après, l'entreprise a commencé à les menacer de licenciement pour avoir formé un syndicat. Les travailleuses se sont mises en grève immédiatement.

Kiryung Electronics est l'un des principaux producteurs de radios par satellite Sirius, récepteurs de radio installés dans des automobiles, des bateaux et des chaînes stéréo vendues aux États-Unis. Sirius a des partenariats exclusifs avec les principaux constructeurs automobiles, dont BMW, Chrysler, Daimler, Volkswagen, Ford, Volvo et Toyota.

Kiryung Electronics a refusé de négocier de bonne foi avec la section du KMWU de Kiryung et a préféré recourir à des voies de fait, des harcèlements et des tactiques d'intimidation avec le soutien du gouvernement. Les récents actes de violence ont eu lieu quelques mois après l'avertissement sévère adressé au gouvernement coréen sur les droits des travailleurs/euses de Kiryung par le Comité de la liberté syndicale de l'Organisation international du Travail, dans lequel il demandait instamment au gouvernement de "prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la négociation collective sur les clauses et les conditions d'emploi du personnel en sous-traitance dans le secteur de la métallurgie, notamment chez... Kiryung Electronics".

L'OIT a demandé au gouvernement d'ordonner une enquête indépendante sur les allégations selon lesquelles Kiryung Electronics aurait licencié injustement des membres du syndicat et embauché des gardes privés chargés de la sécurité pour se livrer à des actes de violence contre les grévistes. "Dans le cas où ces allégations se trouveraient confirmées, [le gouvernement coréen devrait] prendre toutes les mesures nécessaires pour réintégrer les responsables syndicaux licenciés... "ou "... verser un dédommagement satisfaisant pour couvrir tous les dommages subis..."

Le 16 octobre, une délégation de membres du syndicat local KMWU Kiryung s'est rendue à New York dans l'espoir de rencontrer la direction de Sirius après l'échec de plusieurs tentatives de résolution du conflit avec Kiryung. Sirius a refusé jusqu'ici de rencontrer la délégation.

La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie travaille en étroite collaboration avec KMWU et insiste auprès des constructeurs automobiles signataires d'un accord-cadre international qui travaillent en association avec Sirius.

Plus de trois ans après avoir été contraintes de faire grève, 32 travailleuses de Kiryung continuent d'assurer la permanence sur le piquet de grève. Les travailleuses se battent pour les raisons suivantes:

  • La réintégration immédiate des 32 grévistes, en tant que salariés à plein temps dans l'une des usines de Kiryung Electronics en Corée (Kiryung a arrêté la production dans l'usine de Séoul en raison de la grève), sans aucune discrimination en matière de salaire, d'horaire ou de sexe.
  • Kiryung Electronics doit verser tous les arriérés de salaire, ainsi qu'une indemnisation pour les épreuves physiques et émotionnelles subies par les femmes au cours des trois dernières années de lutte, et une indemnisation pour les frais juridiques liés à la grève.

La FIOM demande aux affiliés d'écrire à Kiryung Electronics pour exiger que l'entreprise s'abstienne d'avoir recours à la violence à l'encontre des travailleurs/euses, respecte le droit des salariés de former un syndicat, et négocie de bonne foi avec les travailleuses et le KMWU pour obtenir un règlement juste et rapide du conflit. Les lettres sont à envoyer par télécopie au numéro suivant: +82-2-864-1672, attention Kiryung CEO, Mr. Yeong Hun Bae.

Les lettres de solidarité aux travailleurs/euses de Kiryung sont à transmettre par courriel au département international du KMWU's à l'adresse suivante: [email protected] ou par télécopie au numéro: +82-2-714-0662.