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La FIOM s'engage à soutenir les mineurs mexicains

4 octobre, 2006Réuni à Oslo, le Comité exécutif de la FIOM s'est juré de soutenir Napoleon Gomez Urrutia et le syndicat des mineurs mexicains dans leur lutte contre l'ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales.

Au Mexique, la plus grande compagnie minière du pays, Grupo México, et le gouvernement fédéral, d'abord sous l'égide du président Vicente Fox et aujourd'hui sous celle du président Felipe Calderón, violent systématiquement et de manière répétitive le droit mexicain et les normes internationales afin d'écraser le Syndicat national des mineurs et des métallurgistes du Mexique (SNTMMSRM).

En février 2006, le gouvernement a commencé par destituer illégalement le Secrétaire général de la fédération, Napoleón Gómez Urrutia, et désigner Elías Morales Hernández pour le remplacer. Ensuite, le gouvernement a détourné le système juridique mexicain et accusé Gómez de corruption et de détournement de fonds.

Lorsque les enquêtes sur ces actes ont révélé que le gouvernement avait eu recours à de faux documents, qu'il avait dissimulé des preuves et contraint des fonctionnaires à délivrer des mandats d'arrêt non justifiés contre le dirigeant syndical, le Grupo México et le gouvernement ont cherché à diviser le syndicat en reconnaissant officiellement, du jour au lendemain, un syndicat favorable à la compagnie et en organisant des "élections", qui obligeaient les travailleurs à y adhérer.

Dans l'intervalle, le Grupo México profite pleinement des services de l'armée et de la police fédérale pour briser les grèves, tuer des travailleurs et arrêter les dirigeants syndicaux, qui luttent pour obtenir le renforcement de la sécurité des conditions de travail dans les mines appartenant au Grupo México. Gómez a repris officiellement ses fonctions de Secrétaire général le 11 avril 2007, suite à une décision d'un tribunal fédéral, qui a jugé que le Secrétaire du travail avait outrepassé ses droits et n'avait pas respecter les procédures en vigueur lorsqu'il l'avait démis de ses fonctions à la tête du SNTMMSRM. Cependant Gómez est toujours en exil en raison d'accusations non fondées et de graves menaces contre sa sécurité et celle de sa famille.

Aujourd'hui, il semble que le Grupo México puisse assassiner, torturer, intimider et tromper les travailleurs en toute impunité, alors que les actions visant à défendre les libertés démocratiques et les droits des travailleurs sont considérées comme illégales. Le gouvernement recourt à la force et à la violence pour régler les conflits sociaux du pays tout en érigeant les activités syndicales en crime.

Le mouvement syndical international s'oppose vivement à ces persécutions politiques et enjoint le gouvernement mexicain à cesser ces attaques contre le SNTMMSRM. Le présent Livre Blanc contient, entre autres les recommandations de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie et de ses affiliées, qui en appellent au gouvernement mexicain afin qu'il :

  • Restitue tous les fonds des syndicats que le gouvernement a saisis illégalement ;
  • Retire toutes les accusations pèsent encore sur Napoleón Gómez Urrutia et d'autres membres du SNTMMSRM ;
  • Poursuive en justice, immédiatement et de façon transparente, tous les responsables de la falsification des documents et des faits ;
  • Enqête sur l'implication du Grupo México dans l'assassinat récent de Reynaldo Hernández Gonzáles et la détention et torture de vingt adhérents du SNTMMSRM à Nacozari, Etat de Sonora.

Injury to one: the story of Mexicain miners