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L'emploi à l'ordre du jour des institutions financières internationales

22 janvier, 2011Les dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international disent aux dirigeants syndicaux que "l'emploi est un élément central pour le redressement économique" lors d'une série de réunions à Washington D.C.

MONDE: Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, et le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, ont reconnu l'importance de l'emploi, de la protection sociale, d'une collaboration avec les syndicats et de l'élargissement de la répartition des fruits de la croissance économique dans des réunions avec une délégation syndicale de haut niveau à Washington D.C. du 18 au 20 janvier 2011.

"Seule une croissance liée aux revenus permet d'assurer la reprise économique et la fin des privations et de la misère sociale que nous constatons dans des pays comme la Tunisie", a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale¬¬ (CSI). "Nous devons empêcher les élites financières de reprendre le contrôle et de porter les germes d'une nouvelle crise économique imminente à un moment où les travailleurs et travailleuses souffrent encore du chômage causé par la dernière crise".

En réponse, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a convenu de la nécessité de s'attaquer à la crise de l'emploi, notamment à la tragédie du chômage de longue durée avec toutes ses conséquences sociales, ce qui est indispensable, et que l'emploi occupera une place centrale dans les actions du FMI en 2011. Il a rappelé l'engagement du FMI à collaborer avec le BIT pour établir un seuil de protection sociale universelle.

Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a affirmé l'engagement de la Banque à consulter les syndicats au niveau national, et aussi sectoriel, et à améliorer les protocoles de coopération au niveau mondial. Il a beaucoup insisté sur la nécessité de s'attaquer à la crise des prix alimentaires par des actions de la Banque. Zoellick s'est en outre engagé à un soutien de la Banque à toutes les normes fondamentale du travail de l'OIT et à intégrer la protection des travailleurs et travailleuses, comme la protection de la maternité, dans les actions de la Banque mondiale menées actuellement sur le marché du travail.

Le secrétaire général de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, Jyrki Raina, a engagé vivement la Banque mondiale à abandonner l'Indicateur sur l'embauche des travailleurs dans son rapport annuel 'Doing Business', qui établit un classement pour mesurer les domaines de réglementation dans 183 pays. Les pays qui obtiennent les meilleures notes sont ceux qui offrent le moins de protection aux travailleurs et travailleuses. Le rapport a été utilisé dans différentes parties du monde pour affaiblir la législation du travail et réduire la protection sociale.

L'indicateur a été suspendu dans le rapport de cette année alors qu'un processus de révision a lieu. Les syndicats proposent un Indicateur de protection des travailleurs, qui porterait sur d'autres thèmes, comme la façon dont les pays se conforment aux normes fondamentales du travail.

"Doing Business ne devrait pas servir à promouvoir l'emploi précaire, une durée excessive de travail, des salaires minimums trop bas pour permettre de vivre, et une protection sociale insuffisante pour les travailleurs et travailleuses qui perdent leur emploi. Doing Business devrait au contraire promouvoir le travail décent, la création d'emplois de bonne qualité et une protection sociale suffisante. Ce qui serait dans la ligne de la devise de la Banque mondiale "Œuvrer pour un monde sans pauvreté", a déclaré Raina.

Pour prendre connaissance de la Déclaration sur les priorités syndicales pour la Présidence française du G8 et G20 en 2011, voir:
http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/0811t_gf_G20_es-2.pdf.