Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Les infractions aux droits signalées à l'Assemblée nationale coréenne

30 juin, 2011Lors de sa visite à l'Assemblée nationale coréenne dans le cadre d'une délégation nombreuse représentant des syndicats et des partis politiques progressistes, le secrétaire général adjoint de la FIOM, Fernando Lopes, a signalé l'augmentation du nombre d'infractions aux droits des travailleurs et travailleuses en Corée.

CORÉE: Le 24 juin, le secrétaire général adjoint de la FIOM, Fernando Lopes, s'est joint à une délégation en visite à l'Assemblée nationale pour signaler les nombreux actes de violence commis récemment contre les syndicats en Corée. La délégation se composait des directions de la confédération coréenne des syndicats (KCTU), du syndicat coréen des métallurgistes (KMWU) affilié à la fois à la KCTU et à la FIOM, ainsi que de parlementaires membres du parti démocratique du travail de Corée, du nouveau parti progressiste, et de dirigeant(e)s du syndicat coréen des enseignants, de l'association nationale des enseignants pour une société démocratique, et du conseil coréen de l'académie progressiste. Tous les membres de la délégation ont signé la résolution concernant la répression en Corée adoptée par la FIOM.

Lors d'une conférence de presse organisée après l'événement à l'Assemblée nationale coréenne à Séoul, Lopes et d'autres membres de la délégation ont exprimé de graves inquiétudes au vu du nombre de plus en plus grand d'actes de répression contre des travailleurs et travailleuses en Corée.

Les orateurs ont évoqué des actes de violence contre des travailleurs et travailleuses à l'usine Yuseong Piston Ring, où la direction a embauché des hommes de main munis de tuyaux d'acier et d'extincteurs pour empêcher le personnel victime d'un lock-out illégal d'entrer dans l'usine. Un autre cas a concerné Hanjin Heavy Industry, où des travailleurs et travailleuses avaient organisé des protestations contre des licenciements abusifs. Dans les deux cas, le gouvernement a fait appel aux forces de police anti-émeute contre des protestations menées dans le calme, au lieu de tenter de trouver une solution juste.

Auparavant en juin, le personnel ouvrier de l'usine Yuseong Piston Ring, un fournisseur essentiel de Hyundai Motor, a décidé de se mettre en grève, conformément aux prescriptions légales. Cependant, avant même le début de cette action, la direction a imposé un lock-out en prétextant que l'action ouvrière était illégale. Le gouvernement a mobilisé à cette occasion les forces de police anti-émeute pour disperser violemment la grève sur le tas engagée dans le calme contre la décision illégale de l'employeur. Plus tard, même après la décision officielle des grévistes de mettre fin à leur action, l'employeur a poursuivi le lock-out et embauché des hommes de main pour empêcher les travailleurs et  travailleuses d'entrer dans l'usine.

Un autre exemple de violence excessive contre la main-d'œuvre chez Hanjin Heavy Industry a été signalé sur le site web de la FIOM. En février 2010, la direction du chantier naval de Hanjin Heavy Industry avait signé un accord avec le syndicat pour ne pas licencier de personnel. En décembre de la même année, 400 membres du personnel ouvrier étaient licenciés en infraction à l'accord.

En réponse à ces licenciements abusifs, les travailleurs de Hanjin se mirent en grève. L'entreprise a répondu par un lock-out, qui se poursuit toujours. Pour protester, Kim Jinsook, membre du comité consultatif du KCTU, a entamé une action revendicatrice accroché à une grue de l'entreprise; cette action en est déjà à son 170e jour.

Malgré de nombreux appels de la section locale du syndicat KMWU, notamment d'un appel qui bénéficiait du soutien de 700 citoyens et citoyennes et d'un parti politique de l'opposition, puis finalement du sous-comité parlementaire du travail et des affaires  environnementales pour régler le conflit et réintégrer les personnes mises à pied, la direction de l'entreprise n'a jamais montré la moindre bonne volonté pour rechercher une solution.

Lire le texte de la Résolution de la FIOM sur la répression au travail en Corée ici.