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Les salariés de PEMEX contraints de démissionner du syndicat

25 mars, 2010La FIOM se joint à un appel international pour la défense de la liberté syndicale au Mexique

MEXIQUE: 30.000 salariés techniques et professionnels de PEMEX, entreprise pétrolière publique mexicaine, qui après une lutte longue et intense ont gagné le droit d'appartenir au syndicat nouvellement enregistré, Unión Nacional de Técnicos y Profesionistas Petroleros (UNTyPP), se trouvent maintenant contraints de démissionner du syndicat ou de perdre leur emploi.

Après deux tentatives du gouvernement et de l'entreprise de refuser aux salariés le droit de constituer leur propre syndicat indépendant, l'UNTyPP a été enregistré le 16 décembre 2009 et sa direction officiellement reconnue pour la période du 18 mars 2008 au 17 mars 2012.

Après avoir gagné cette bataille juridique, les membres du nouveau syndicat ont été informés par la direction de l'entreprise que pour conserver leur emploi, ils étaient tenus de signer deux documents: l'un demandant l'annulation de l'enregistrement, l'autre de démissionner du syndicat. Les personnes qui ont refusé, tels les responsables de l'UNTyPP, ont été licenciées et démises brutalement de leur poste de travail par des membres d'une formation paramilitaire, et notamment l'ensemble du Comité exécutif national du syndicat.

Le combat mené par les salariés pour un syndicat indépendant remonte à 1994, et les mesures d'intimidation incessantes, le harcèlement, les mises à pied et les menaces contre les membres de l'UNTyPP et leurs familles qui ne sont que trop fréquents au Mexique, ont été dénoncés avec documents à l'appui dans la plainte de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (affaire no 2694) contre le Mexique, présentée à l'Organisation internationale du Travail en février 2009. La plainte montre comment les salariés au Mexique sont régulièrement privés du droit fondamental de la liberté syndicale, que garantit la convention 87 de l'OIT ratifiée par le gouvernement mexicain, par l'utilisation généralisée des contrats de protection.

Les membres de l'UNTyPP ont demandé à la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie de rejoindre leur combat pour:

  • la réintégration immédiate des personnes licenciées pour leur adhésion au syndicat et leur activité en faveur de la syndicalisation;
  • le respect des droits des travailleurs et des travailleuses, notamment celui de se syndiquer, inclus dans la législation mexicaine et le droit international; et
  • obliger PEMEX à venir négocier et établir une relation de travail avec l'UNTyPP.

Pour participer à la défense de la liberté syndicale au Mexique: rendez-vous ici sur le site de la campagne de Labourstart pour écrire au Président Calderón et à la direction de PEMEX, pour condamner ces infractions aux droits du travail et aux droits de la personne contre le nouveau syndicat UNTyPP.

Cliquer ici pour obtenir plus de renseignements sur la plainte de la FIOM contre le Mexique concernant les contrats de protection.