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Les syndicats encouragent l'équité dans le débat sur le climat et l'environnement

23 juin, 2011Les syndicats indiens œuvrent au niveau local pour protéger les intérêts des citoyens et citoyennes les plus pauvres face au développement industriel, et se préparent à avoir des entretiens avec le gouvernement sur le changement climatique et les politiques nationales de l'environnement.

INDE: Le mouvement syndical indien, notamment la fédération nationale indienne des métallurgistes (INMF) et la fédération des travailleurs de l'acier, du métal et de l'ingénierie de l'Inde (SMEFI), se révèle être une force efficace pour s'attaquer aux défis présentés par le développement et le changement climatique en Inde. La presse internationale a récemment prêté attention aux affrontements armés sur les droits du sol dans l'Orissa, mais loin des gros titres de la presse, les deux fédérations ont agi localement avec vigueur pour assurer un développement équitable et durable.

L'Orissa est l'un des États les plus pauvres de l'Inde. La population vit en dessous du seuil de pauvreté dans la proportion de 47 pour cent, bien que l'Orissa possède le cinquième des réserves de houille, le quart du minerai de fer et le tiers de la bauxite de l'Inde. Les entreprises sidérurgiques ont conclu une cinquantaine de contrats avec l'État, mais les populations tribales indiennes les plus pauvres occupaient souvent ces terres. L'éducation leur manque et elles ont peu de possibilité d'obtenir des emplois dans les nouvelles usines.  Il est facile d'imaginer leurs sentiments passionnés au sujet des droits du sol.

Avec l'appui du projet de syndicalisation dans l'acier en Inde, soutenu par FIOM/LO et TCO/SASK, des syndicats ont établi au niveau local un filet de sécurité pour les familles déplacées. L'INMF et la SMEFI ont travaillé ensemble pour assurer aux populations tribales (généralement des cultivateurs pauvres) un accès à l'éducation, et leur ont accordé nourriture, abri et soins médicaux. L'INMF a ouvert des écoles locales où l'enseignement a été suivi par plus de 200 personnes. Beaucoup de femmes et d'enfants ont pu être scolarisés pour la première fois. Les fédérations ont maintenant convenu avec les assemblées d'État du droit à l'emploi pour certains travailleurs déplacés.

Sudharshan Rao, représentant régional de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, explique: "Nous avons développé une stratégie sur deux axes. Nous devons tenir compte des conséquences sociales du développement au niveau local, tout en nous engageant aux plus hauts niveaux du gouvernement indien sur toute la question du changement climatique et d'une économie répondant aux critères de l'environnement".

Au niveau national, les syndicats ont continué d'agir dans le sens donné à la réunion de la FIOM sur le climat de l'année dernière. Ils ont également renforcé leurs relations avec United Steelworkers (USW) et l'Alliance Bleu Vert. Cette année en novembre, les syndicats rencontreront pour la première fois la Green Task Force établie par le gouvernement indien. Ils continueront également de réclamer une approche stratégique pour la fabrication des équipements utilisés dans la sidérurgie et l'industrie éolienne. L'Inde pourrait créer 10,5 millions de nouveaux emplois si le plan national d'action du gouvernement de 2008 sur le changement climatique était totalement réalisé.

Leo Gerard, président international de United Steelworkers, a affirmé: "En Inde, le mouvement syndical défend certaines des populations les plus pauvres du monde, et nous sommes heureux de pouvoir l'aider à développer son action en faveur des questions environnementales et climatiques. Tant l'USW que l'Alliance Bleu Vert cherchent à développer nos relations au bénéfice des travailleurs et travailleuses d'Amérique du Nord et de l'Inde".