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Les syndicats essaient d'engager une action mondiale contre Rio Tinto

10 mars, 2012Les affiliés de la FIOM, de l'ICEM e de la FITTHC essaient d'organiser une campagne mondiale pour s'opposer aux attaques généralisées de Rio Tinto dans le monde contre les travailleurs et travailleuses et contre les syndicats.

MONDE/CANADA: Les affiliés de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, de la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses, et de la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir, se sont engagés à soutenir au niveau mondial les 780 travailleurs et travailleuses de Rio Tinto représentés par United Steelworkers (USW) à Alma, Québec, qui sont actuellement victimes d'un lock-out de l'entreprise.

Lors de la réunion conjointe des comités exécutifs à Genève, le 29 février, les membres des trois fédérations syndicales internationales qui vont constituer une nouvelle organisation en juin, ont lancé un appel pour l'organisation d'une campagne internationale afin de répondre aux attaques de l'entreprise au niveau mondial contre les travailleurs et travailleuses et leurs conditions.

"Il semblerait que tout ce qui se passe à Alma fait partie d'une stratégie à long terme de Rio Tinto pour s'attaquer aux membres des syndicats partout dans le monde, tant dans les hauts fourneaux que dans les mines", indique-t-on dans une résolution adoptée à l'unanimité par les membres des comités exécutifs des trois organisations. "Après avoir réalisé des bénéfices de 14,2 milliards d'USD en 2010 et de 5,8 milliards d'USD en 2011, les attaques virulentes contre les travailleurs et travailleuses syndiqué(e)s à Alma et sur d'autres sites de production dans le monde, sont les signes annonciateurs d'une intensification des pratiques antisyndicales chez Rio Tinto".

La FIOM, l'ICEM et la FITTHC ont décidé de mobiliser leurs membres dans les installations de Rio Tinto du monde entier, et de révéler les pratiques insoutenables de Rio Tinto sur les plans économique, social et environnemental.

Le lock-out, qui a commencé le 31 décembre 2011, fait suite à la décision des membres de l'USW de refuser d'accepter la demande de l'entreprise d'augmenter considérablement le nombre de contractuels, qui gagnent environ la moitié du salaire du personnel permanent, et ce sans aucune prestation.

Dans le monde entier, les syndicats signalent que l'entreprise cherche à forcer ses salariés à accepter des réductions salariales abusives et inutiles, ainsi que des concessions, sinon à risquer la fermeture de l'usine.