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L'OIT formule des recommandations concernant les travailleurs irréguliers en Corée du Sud

3 juillet, 2008Le Comité de la liberté syndicale de l'OIT invite le gouvernement coréen à enquêter et à remédier aux actions antisyndicales présumées à tort contre la main-d'œuvre en sous-traitance, et demande que l'obstruction au droit des affaires soit mise en conformité avec les principes de la liberté syndicale.

CORÉE DU SUD: La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie a tenu avec le syndicat coréen des métallurgistes et la Confédération coréenne des syndicats une conférence de presse, aujourd'hui 3 juillet à Séoul, pour prendre acte avec satisfaction des conclusions de l'Organisation internationale du Travail sur la plainte contre le gouvernement coréen.

L'OIT a demandé au gouvernement coréen d'enquêter et de remédier aux pratiques antisyndicales à l'encontre de la main-d'œuvre injustement employée en sous-traitance chez Hyundai Motors, Hynix/Magnachip, Kirung Electronics et KM & I, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour promouvoir une négociation collective au bénéfice de la main-d'œuvre employée en sous-traitance.

De manière significative, l'OIT demande au gouvernement coréen de "prendre sans délai toutes les mesures nécessaires" pour mettre la législation sur "l'obstruction des affaires" en conformité avec les principes de la liberté syndicale.

Le Comité assure que "la violence, les sanctions pénales ou les amendes d'un montant disproportionné ne sont pas propices à un climat constructif de bonnes relations de travail, notamment en l'absence de mesures positives destinées à promouvoir le dialogue et la négociation collective".

À la conférence de presse, la FIOM a invité le gouvernement coréen à rétablir les droits des travailleuses à Kirying qui en sont à leur vingtième jour de grève collective de la faim pour protester contre leur licenciement abusif.

"L'OIT stipule clairement que "le non-renouvellement d'un contrat pour raisons antisyndicales constitue un acte préjudiciable au sens de l'article 1 de la convention no 98. "J'espère que le gouvernement tiendra comte de cette ferme recommandation visant à réintégrer les travailleuses", déclare Marcello Malentacchi, secrétaire général de la FIOM.

Ces textes et d'autres recommandations au gouvernement coréen se trouvent dans un rapport intérimaire publié en juin 2008 par le Comité de la liberté syndicale en réponse à la plainte déposée par le KMWU, la KCTU et la FIOM.

Les syndicats ont présenté la plainte contre le gouvernement coréen au motif qu'il avait négligé d'accorder une protection et facilité les atteintes aux droits des travailleurs/euses concernant la liberté syndicale, la négociation et l'action collectives, et ce, en infraction aux conventions de l'OIT 87 et 98.

La plainte (affaire 2602) décrit en détail une série d'infractions datant de 2004 à 2006 dans les usines Hyundai Motors à Ulsan, Asan et Jeonju, et chez Hynix/Magnachip, Kirung Electronics et KM & I.

Pour prendre connaissance du rapport intérimaire avec les recommandations de l'OIT sur la liberté syndicale, cliquez sur ce lien.

Pour un résumé des détails de la plainte, cliquez ici.