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Pas de changement chez Foxconn

1 juin, 2012Un nouveau rapport de SACOM montre à l'évidence que rien n'a changé dans la situation difficile créée par les infractions aux droits des travailleurs et travailleuses chez Foxconn, qui est un très important fournisseur de Apple Inc.

MONDE: Le 31 mai, l'organisation de défense des droits du travail de Hong Kong 'Students and Scholars Against Corporate Misbehaviour (SACOM)' a publié un nouveau rapport "Sweatshops are good for Apple and Foxconn, but not for workers" (les ateliers de misère sont bons pour Apple et Foxconn, mais non pour les travailleurs et travailleuses).

Le rapport apporte une réponse à la remarque faite récemment par Terry Gou, directeur général de Foxconn, qui durant sa visite à Taiwan fin avril s'est adressé aux travailleurs et travailleuses chinois/es avec une question rhétorique: "Pourquoi s'en prend-on aux ateliers de misère?" pour commenter plus tard que les ateliers de misère sont une forme normale de travail pour autant qu'ils respectent la législation.

Le rapport de SACOM, membre du réseau GoodElectronics qui bénéficie du soutien de la FIOM, se base sur une série d'entretiens avec 170 travailleurs et travailleuses de Zhengzhou et de la zone de Shenzhen, menés entre mars et mai 2012. Les entretiens ont montré qu'il n'y avait pas eu de changement au niveau de l'atelier et que "les infractions aux droits du travail restent la norme dans les usines de Foxconn", indique le rapport.

Malgré l'affiliation précédente de Foxconn à l'organisation américaine Fair Labor Association (FLA), qui mène des travaux de recherche haut de gamme et a publié un rapport d'enquête comportant des mesures visant, entre autres, à améliorer la situation chez Foxconn, SACOM a adopté les conclusions suivantes:

  • Les travailleurs et travailleuses ne connaissent pas le rapport de la FLA ou les propositions pour remédier aux problèmes
  • Les travailleurs et travailleuses sont privés de la liberté d'expression
  • Le travailleurs et travailleuses sont privés de la liberté syndicale
  • Les heures supplémentaires dépendent des besoins de la clientèle et atteignent parfois 60-80 heures par mois
  • Les traitements inhumains sont très courants, notamment des mesures humiliantes et disciplinaires, comme le fait de forcer des travailleurs et travailleuses à écrire et lire à haute voix des 'lettres de confession' et à nettoyer les toilettes
  • Un milieu de travail sans sécurité et une formation insuffisante des travailleurs et travailleuses sur les questions de santé et de sécurité

Le lien suivant contient le rapport intégral "Sweatshops are good for Apple and Foxconn, but not for workers": http://sacom.hk/archives/947