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Pression des syndicats mondiaux sur Rio Tinto pour la fin du lock-out au Canada

25 mars, 2012Alors qu'un médiateur désigné par le gouvernement a préconisé une reprise des négociations pour mettre fin à trois mois de lock-out du personnel de la fonderie géante d'aluminium de Rio Tinto Alcan à Alma au Québec, Canada, les syndicats augmentent la pression dans le monde sur l'entreprise.

CANADA/MONDE: Les syndicats lancent une campagne internationale de grande envergure pour faire connaître les attaques systématiques de Rio Tinto contre les travailleurs et travailleuses, les communautés et l'environnement. Entre-temps, les pourparlers entre le syndicat United Steelworkers' (USW) et Rio Tinto Alcan ont repris après trois mois de silence qui ont donné lieu au lock-out de 780 salariés.

Les discussions engagées à la demande du gouvernement ont débuté quelques jours seulement après le retour de la tournée internationale d'une délégation de dirigeants syndicaux représentant les salariés de Rio Tinto sur les sites de l'entreprise aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, organisée sous la conduite de l'Initiative minière et maritime, une alliance de syndicats représentant les travailleurs et travailleuses des industries minière et maritime aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud.

Les salariés sont lock-outés depuis le 1er janvier, pour avoir refusé d'accepter un accroissement  spectaculaire des conditions d'emploi précaire. Depuis le début de janvier, l'usine fonctionne au tiers de sa capacité avec une main-d'œuvre non syndiquée.

La pression internationale a commencé à s'accroître quand des syndicats représentant les salariés de Rio Tinto/Alcan dans le monde, notamment le Comité d'entreprise européen de Rio Tinto/Alcan et des affiliés de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) et de la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), ont accéléré les actions de soutien aux victimes du lock-out à Alma.

Le 31 mars, des dirigeants syndicaux représentant les salariés de Rio Tinto/Alcan, la FIOM et l'ICEM, des militants ouvriers et des groupes communautaires se sont rassemblés dans une démonstration de force et de solidarité. D'autres évènements et actions internationaux sont prévus dans les prochains mois.

"Alors que nous étions partis, beaucoup de gens nous ont accusés de parcourir le monde pour ternir la réputation de l'entreprise. Même si telle avait été notre intention, cela aurait été impossible du fait que la réputation de RTA en ce qui concerne son respect de la main-d'œuvre avait déjà pris des coups de tous les côtés. Depuis Boron, Californie -- où Rio Tinto a lock-outé son personnel en 2010 -- jusqu'à nos confrères en Nouvelle-Zélande ou au syndicat maritime d'Australie qui représente un certain nombre de salariés de Rio Tinto, les gens sont déjà au courant du niveau atteint par les pratiques antisyndicales de l'entreprise", a expliqué Marc Maltais, responsable de la section 9490 de l'USW.

"Les hommes et les femmes à Alma ont décidé de résister à la diminution de leurs emplois, tout en exigeant le respect de cette multinationale qui se sert de notre électricité pour faire fonctionner l'une des usines les plus rentables au monde. Les syndicalistes du monde entier savent que si Rio Tinto réussissait ici à nous mettre à terre, l'entreprise s'enhardirait jusqu'à attaquer tous les autres syndicats dans le monde. Des États-Unis à l'Australie, la communauté syndicale dans son ensemble se rend compte qu'il est important de rester soudé les uns aux autres. Et cette solidarité sera ressentie sans aucun doute à Alma le 31 mars", a déclaré Guy Farrell, directeur adjoint du Syndicat des Métallos/USW du Québec.

Pour tout renseignement complémentaire sur la campagne: http://www.almasolidarite.org/ (en français) ou http://www.justiceforriotintoworkers.ca/ (en anglais).