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Réussite de la grève nationale en Espagne

5 avril, 2012Plus de dix millions de travailleurs et travailleuses ont répondu à l'appel des deux grandes centrales syndicales nationales CC.OO et UGT, pour une grève nationale générale en Espagne, le 29 mars.

ESPAGNE: La grève nationale annoncée par la Confederación Sindical de Comisiones Obreras, CC.OO et l'Unión General de Trabajadores UGT, a été suivie par 10,2 millions de travailleurs et travailleuses. Quatre millions de personnes au moins ont participé aux 111 meetings et manifestations dans tout le pays. La mobilisation a été une réponse syndicale unanime aux réformes du travail et au démembrement du secteur public proposés par le gouvernement du Premier ministre Mariano Rajoy.

Selon les syndicats, la grève nationale n'a été en aucune façon une décision facile du fait des pressions exercées par certains employeurs, et notamment des menaces et même d'un chantage pour compromettre et discréditer la grève. Cela n'a pas empêché les travailleurs et travailleuses de différents secteurs et entreprises de se rassembler pour condamner unanimement les réformes du travail du gouvernement qui laissent à prévoir de nouvelles réductions des droits du travail et des droits sociaux en Espagne.

Les syndicats espagnols ont des propositions sur la manière d'accroître l'activité économique et de réduire le chômage en Espagne, et ils vont présenter leurs propositions au Président, aux groupes politiques du Parlement, ainsi qu'aux associations patronales. Sur ce point, les syndicats demandent au président du Parlement d'accélérer la présentation de l'Initiative législative populaire (Iniciativa Legislativa Popular) signée par plus d'un million de personnes et présentée en juin 2011 par la CC.OO et l'UGT.

Dans le même temps, la CC.OO et l'UGT vont formuler des allégations contre la proposition de réforme du travail au Défenseur du peuple (Defensor del Pueblo) et présenter une plainte formelle à l'Organisation internationale du Travail (OIT) contre le gouvernement espagnol qui impose des réformes du travail en infraction à plusieurs conventions de l'OIT ratifiées par l'Espagne.