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Victoire syndicale avec la fin de la grève chez Hyundai India

8 mai, 2009La direction va convenir du cahier de revendications du syndicat avec la remise en liberté des grévistes qui vont reprendre le travail et le retrait des mesures disciplinaires de suspension de 20 instigateurs de la grève.

INDE: Les travailleurs indiens de l'automobile chez Hyundai Motor India Limited (HMIL) et les membres du syndicat Hyundai Motor India Employees' Union (HMIEU) ont mis fin à leur arrêt de travail et à leur grève de la faim après l'acceptation par la direction de plusieurs revendications du personnel, obtenues grâce à la médiation du District Commissioner of Labour de l'État de Tamil Nadu, Inde.

Plus de 1.300 travailleurs s'étaient mis en grève le 20 avril pour une durée indéterminée en présentant des revendications sur les salaires, les conditions de travail et sur l'arrêt des infractions aux droits du travail, y inclus le refus de l'entreprise de reconnaître le syndicat HMIEU et la négociation collective. L'entreprise a une politique de représailles des dirigeants et sympathisants syndicaux et a tenté d'écarter le syndicat en nommant un comité d'entreprise qui lui était favorable.

Le conflit s'est durci le 6 mai avec l'arrestation de 900 grévistes. Les affiliés de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie ont protesté contre la manière dont Hyundai Motor India traitait son personnel, ce qui a déclenché l'envoi de lettres de protestation, ainsi que des réunions et des manifestations au siège de Hyundai en Corée.

À la suite de la grève, Hyundai Motor India a accepté les conditions suivantes:

  • permettre aux grévistes arrêtés de reprendre le travail,
  • ne pas conclure d'accord avec le comité d'entreprise avant le 20 mai,
  • répondre à chaque point du cahier de revendications présenté par le HMIEU, et
  • absence de traitement disciplinaire pour les grévistes, notamment le retrait d'une mesure de suspension de 20 travailleurs chargés de l'organisation de la grève.

Le HMIEU et l'entreprise entameront des négociations sous les auspices du District Commissioner of Labour au lendemain des élections qui auront lieu le 13 mai.

La question de la réintégration des 72 travailleurs victimes d'un licenciement abusif, d'une suspension et d'un transfert involontaire en raison de leurs activités syndicales est encore en suspens. Leur cas n'est pas directement lié à la grève qui vient d'avoir lieu.

Parmi les personnes qui ont soutenu la grève, beaucoup occupent un emploi précaire comme c'est le cas pour la plus grande partie de la main-d'œuvre chez Hyundai à Chennai. Leur sort n'a pas encore été décidé. L'égalité de traitement de tous les travailleurs et la réembauche des personnes licenciées qui occupaient un emploi précaire avant la grève sont parmi les questions clés inscrites dans le cahier de revendications du HMIEU.

À la suite de la nouvelle du succès de la grève, les grands organes de presse ont publié des articles dans lesquels Hyundai Motor India annonçait le transfert d'une partie de la production de Chennai vers l'Europe à la suite de la grève. Selon le syndicat coréen des métallurgistes, aucune décision concernant un tel investissement n'a été prise.

Pour tout renseignement complémentaire sur la grève, cliquez ici.