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De nouveaux cas de Covid-19 dans les mines au Pérou

13 mai, 2020Alors que les mines restent en activité au Pérou malgré l'état d'urgence, la Fédération nationale de la mine, la métallurgie et la sidérurgie (FNTMMSP) annonce que 252 mineurs ont contracté la maladie, dont un est décédé.

En mars, le Pérou a déclaré une urgence sanitaire jusqu'au 24 mai. Bien que, au départ, l'exploitation minière n'ait pas été jugée une activité essentielle, les intérêts du secteur ont fait pression sur le gouvernement pour qu'il autorise les mines à continuer de fonctionner.

Depuis, pour la FNTMMSP, 252 nouveaux cas de Covid-19 se sont déclarés.

Le syndicat a écrit au Président et au ministre de l'Énergie et des mines, pour réclamer des mesures de sécurité plus strictes au travail pour protéger la vie des salariés.

Le Secrétaire général de la FNTMMSP, Jorge Juárez, dit que les compagnies ne mettent pas de mesures de protection contre le Covid-19 en place et que rien n'est fait pour les y obliger.

Il appelle le gouvernement à tester les mineurs, affecter du personnel à la vérification des conditions de sécurité au travail, et faire en sorte que, dans toutes les entreprises, des travailleurs siègent dans les comités de sécurité et d'hygiène chargés de recommander, évaluer et actualiser les directives internes destinées à éviter la propagation du Covid-19.

Le 6 mai, le gouvernement a publié un protocole sur la santé et la sécurité face au Covid-19. Pour le syndicat, ce protocole doit protéger efficacement les salariés qui contractent la maladie parce qu'ils ont continué à travailler, et ces cas devraient être considérés comme des maladies professionnelles ou des accidents du travail.

Le syndicat demande d'utiliser l'argent que les travailleurs ont versé au fonds pour l'emploi FONDOEMPLEO pour neutraliser les impacts négatifs de la crise sur les travailleurs et pour protéger leur santé.

Mario Vani, le Secrétaire régional d'IndustriALL Global Union, déclare :

"Une fois encore, les travailleurs sont contraints de mettre leurs vies et leurs familles en danger. Que les multinationales méprisent à ce point le dialogue social dans notre région est hallucinant; il n'y a que leurs profits qui les intéressent, même si cela implique plus de morts et un regain de propagation dans la population.

"Nous espérons que le gouvernement et les compagnies minières vont entamer le dialogue avec les syndicats pour que des mesures soient prises pour protéger la vie et la dignité des travailleurs."