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Débrayage des travailleurs coréens dans le cadre de la grève nationale menée pour réformer les chaebols

21 novembre, 2018Les membres de l’affilié à IndustriALL Global Union, le syndicat des métallurgistes de Corée (KMWU-Korean Metal Workers’ Union), ont participé aujourd’hui à la grève générale organisée par leur syndicat pour réclamer la réforme des chaebols et du droit du travail.

Aujourd’hui, 21 novembre 2018, quelque 128 277 travailleurs sur 109 lieux de travail où le KMWU est présent ont participé à la grève organisée pour protester contre l’incapacité du gouvernement à contester la domination des conglomérats industriels connus sous le nom de chaebols, et pour réclamer une réforme du droit du travail visant à garantir les droits syndicaux fondamentaux. 

Les grévistes réclament le démantèlement du système économique contrôlé par les chaebols et son remplacement par la démocratie économique ainsi qu’une réforme du droit du travail visant à garantir les droits syndicaux fondamentaux internationalement reconnus à tous les travailleurs, à savoir les droits d’adhérer à un syndicat, de négocier collectivement et de mener des actions collectives.

Les travailleurs de l’automobile de Hyundai Motors, Kia Motor et General Motors (GM), les travailleurs des chantiers navals de Hyundai Heavy Industries et Daewoo Shipbuilding and Marine, les travailleurs des pièces autos de Hyundai Mobis ainsi que les travailleurs des composants principaux ont fait grève durant quatre heures au moins. 

Sur les lieux de travail où il était difficile de faire grève, les délégués syndicaux ont mené une grève des responsables syndicaux; ou bien la population locale a convoqué une assemblée générale des militants de base à l’appui de la lutte. Après avoir débrayé, les travailleurs se sont rassemblés lors de manifestations régionales organisées dans tout le pays.

Bien que le Président Moon ait promis de créer 500 000 nouveaux emplois par la réduction du temps de travail, le gouvernement prévoit de mettre en place un système d’horaire mobile qui permettra aux compagnies de faire travailler leurs employés 80 heures par semaine sans les rémunérer aux taux des heures supplémentaires.

Selon le KMWU, le taux de participation à la grève aurait dépassé celui des actions menées plutôt dans l’année, et les travailleurs auraient été acculés à faire grève en raison de la domination constante des chaebols. Ainsi, General Motors a reçu des subventions du gouvernement mais n’a pas respecté ses engagements, en constituant en société distincte une partie de ses activités. La restructuration dans l’industrie de la construction navale a transféré sur les travailleurs la responsabilité de la gestion bâclée.

Non seulement le gouvernement n’a pas résolu le problème des emplois précaires dans le secteur industriel, mais a mis en danger les emplois existants. L’indignation s’est répandue comme une traînée de poudre sur les lieux de travail, et le gouvernement et le parti d’opposition coopèrent pour assouplir le temps de travail.

« Cette grève nationale est le résultat de la déception des travailleurs et de la chute de la confiance dans le gouvernement », indique le communiqué.

Le Secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches, a déclaré:

« Le Président Moon n’a pas contesté la domination des chaebols comme Samsung et Hyundai. Ces conglomérats dominent l’économie au moyen d’opérations qui manquent de transparence.

« Nous sommes également extrêmement déçus par les changements relatifs au temps de travail et l’échec du gouvernement à garantir les droits syndicaux fondamentaux dans la législation. Nous sommes totalement solidaires avec les travailleurs sud-coréens ».