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Des syndiqués entament une grève de la faim en Biélorussie

26 mars, 2014Dans la matinée du 25 mars, des membres du SPB (Syndicat Libre de Biélorussie) ont entamé une grève de la faim de trois jours à l’usine BZTDiA de pièces et composants pour tracteurs située à Babrouïsk. Ils ont pris cette décision face aux réticences de la direction à s’engager dans des négociations.

Mikhail Kovalkov, président du syndicat SPB et dirigeant de la section locale de BZTDiA, mène cette grève aux grilles de l’usine en réaction à l’attitude de la direction de l’entreprise qui ne tient pas sa promesse donnée il y a deux mois de démarrer des négociations collectives. Le leader syndicaliste se voit refuser l’accès à l’enceinte de l’entreprise. Selon lui, quatre autres travailleurs suivent depuis le 25 mars la grève de la faim sur leur poste de travail. Le 26 mars, seconde journée de la grève de la faim, trois autres personnes les ont rejoints, dont deux collègues licenciés pour leur appartenance au syndicat SPB.

La discrimination envers les syndiqués persiste dans l’entreprise. « Les membres du Syndicat Libre de Biélorussie ne perçoivent aucune allocation de santé durant leurs congés ni de pension à l'âge de la retraite, et ce bien que les membres du syndicat officiel, le Syndicat Biélorusse des Travailleurs de l’Automobile et des Engins Agricoles en bénéficient », indique Kovalkov. Les contrats de travail des membres du SPB ne sont pas renouvelés. La section locale du syndicat est progressivement démolie. Au stade actuel, environ 130 ouvriers de l’usine sont membres du SPB.

En janvier, le dirigeant syndicaliste a exigé de la direction qu’elle arrête de persécuter et de renvoyer des militants syndicaux et qu’elle commence à négocier avec la section locale du SPB. A la suite de cela, l’entreprise a d’abord exigé que cette section se ré-enregistre officiellement parce que la compagnie avait changé de statut. Mais les syndicalistes n’ont pas pu obtenir le ré-enregistrement de leur section parce qu’ils avaient besoin d’une adresse officielle que la direction refuse de leur donner.

« La direction a promis à de nombreuses reprises que tous les problèmes syndicaux seraient réglés, mais elle n’a jamais tenu ses promesses. Nous n’avions pas le choix », a expliqué Kovalkov à propos de sa décision de partir en grève de la faim.

Le président de la section locale espère que la direction va prendre sa décision pendant cette grève de la faim de trois jours de la part des travailleurs. « Si la direction refuse de coopérer, nous avons l’intention de mener une action plus significative en avril », a déclaré le leader syndical.