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Réunion du réseau des femmes de IndustriALL

29 novembre, 2014Vingt-quatre femmes travailleuses des secteurs des phosphates, de l’énergie, du pétrole et du gaz, du textile et de la pharmacie se sont réunies les 9 et 10 novembre 2014 à Casablanca dans le cadre d’une rencontre organisée par le Réseau marocain des Femmes travailleuses d’IndustriALL.

Les participantes ont pris connaissance du nombre important et croissant de femmes occupées dans leur entourage au sein de l’économie informelle. Elles ont entendu deux exposés, dont l’un d’entre eux sur les nombreuses expériences positives où des liens ont été forgés entre des syndicats officiels et des travailleurs et travailleuses de l’économie informelle. Ceci est vital pour les syndicats, car selon l’OIT, si les syndicats ne représentent que le secteur officiel, ils ne comptent que pour 7% seulement des travailleurs et travailleuses. Cela signifie que la plupart des femmes travailleuses se situent en dehors de la juridiction des syndicats. Développer un programme de travail qui couvre l’économie informelle rendrait le rôle des femmes au sein des syndicats plus efficace.

Les femmes des syndicats affiliés d’IndustriALL de l’UMT et de la CDT ont constitué un réseau plus tôt dans l’année. Depuis, elles se sont réunies une fois par mois et ont été particulièrement actives s’agissant de préparer la grève générale du 29 octobre. L’appel à la grève générale a été lancé pour tenter de ramener le gouvernement au dialogue social. Les femmes se sont également jointes aux manifestations concernant le combat contre la violence à l’égard des femmes du 30 octobre, face au Ministère.

Lors de la réunion, les femmes ont établi des plans pour rassembler des données sur les travailleurs et travailleuses informels, avec un accent particulier sur les travailleurs et travailleuses à domicile de la chaîne de production des textiles. Elles souhaitent voir les enseignes mises sous pression pour en faire davantage à l’égard de l’amélioration des droits des femmes.

Des coopératives sont un autre aspect essentiel qu’elles doivent explorer. Elles ont également suggéré de créer des sections au sein des syndicats pour s’occuper des travailleurs et travailleuses informels. Une idée consiste à mettre sur pied un numéro d’appel grâce auquel des travailleurs puissent être connectés directement à quelqu’un en mesure d’entendre leurs problèmes. Elles ont souhaité pouvoir commencer par conscientiser des travailleuses à domicile des dangers qu’implique leur travail et également sur leurs droits. L’idée est de créer des cellules de 10 à 20 femmes dans ces zones de travail informel.

Les femmes ont déjà une bonne expérience de collaboration avec des associations féminines, par exemple pour la ratification de la Convention 183 de l’OIT sur la protection de la maternité. Elles comptent sur cette expérience pour les aider à accomplir des progrès au niveau de l’économie informelle.

Les femmes sont conscientes que recruter leurs camarades de l’économie informelle va rendre leurs syndicats plus forts et donner un coup de fouet à leur force de négociation.