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Formation sur le VIH-Sida sur le lieu de travail en Zambie

25 juin, 2014Les femmes et les jeunes gens ont appris à appliquer une politique efficace sur le VIH-Sida au cours d’un atelier de deux jours organisé en juin à Lusaka, Zambie, par IndustriALL Global Union.

Selon l’ONUSIDA, plus d’un million de gens vivent avec le VIH en Zambie, et environ 13% d’adultes âgés de 15 à 49 ans sont contaminés par le VIH-Sida (2012).

Les participant(e)s à l’atelier ont pris conscience de l’importance des syndicats pour assurer l’application des politiques concernant le VIH-Sida et s’assurer que les travailleurs et travailleuses reçoivent une formation permanente et prennent conscience du danger.

Le premier jour, un atelier s’adressant uniquement aux femmes a rassemblé 20 personnes, généralement jeunes, des travailleuses de quatre affiliés zambiens de IndustriALL: MUZ, NESAWU, NUCIW et NUBEGW.

Le second jour, 20 jeunes syndicalistes, ont participé le plus souvent à leur premier atelier sur le VIH-Sida, d’après la coordonnatrice du projet, Paule France Ndessomin.

Les participant(e)s ont tous confirmé l’existence de politiques sur le VIH-Sida sur leurs lieux de travail. Certaines politiques portent sur tous les aspects du problème, et couvrent les familles des travailleurs/euses, alors que ce n’est pas le cas pour d’autres.

Les sujets de discussion ont porté sur le VIH-Sida et la négociation collective, l’implication des syndicats dans les programmes s’appliquant au lieu de travail, la honte et la discrimination contre les travailleurs et travailleuses contaminés par le VIH, et la violence envers les femmes.

La honte et la discrimination constituent des obstacles majeurs pour l’application réelle des programmes sur le VIH-Sida sur le lieu de travail. Ceci, en partie, parce que les travailleurs et travailleuses n’ont pas complètement compris le mode de transmission du VIH. Les participantes n’ont pris part que timidement aux discussions sur la violence dont elles sont les victimes, mais ont confirmé qu’elle existe et que l’héritage culturel en est responsable.

Moses Silwamba, scientifique et chercheur au ZERPH (Projet de recherche d’Emory sur le VIH en Zambie) a exposé les principes fondamentaux de la transmission du VIH-Sida, ainsi que les infections sexuellement transmissibles (MST). Il a demandé aux femmes d’encourager leur partenaire à se rendre à une séance de conseils aux couples, du fait que de nombreux couples mariés sont contaminés par la maladie, mais hésitent à rechercher une aide médicale. Il a conseillé aux travailleurs et travailleuses à se rendre au ZERPH et à utiliser les services gratuits offerts.

Les participant(e)s ont également été encouragés à s’appuyer sur la recommandation 200 de l’Organisation internationale du Travail sur le VIH-Sida (R200 OIT) comme point de référence pour une politique sur le lieu de travail. Il faut insister sur le fait qu’une politique efficace doit s’accompagner de mécanismes appropriés sur le plan administratif, en matière de ressources humaines et de contrôle.

Le secrétaire général du NUCIW, Seth Paraza, a demandé aux femmes et aux jeunes travailleurs/euses de continuer à chercher de l’information en insistant sur le fait que le VIH-Sida est encore la cause de la mort de travailleurs et travailleuses et de membres de leurs communautés. Les femmes et les jeunes travailleurs et travailleuses ont une responsabilité, celle de s’engager pour une application réelle des programmes et des politiques sur le VIH-Sida au travail.