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IndustriALL condamne les tueries sauvages à la mine de Lonmin en Afrique du Sud

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17 août, 2012Le conflit, qui trouve ses racines dans la connivence entre la direction et un syndicat jaune pour tenter d’affaiblir l’affilié de IndustriALL, le syndicat national des mineurs (NUM), s’est intensifié tragiquement mercredi avec la mort de 35 travailleurs tués par la police à la mine de platine de Marikana.

IndustriALL se joint à NUM pour demander le retour au calme à la mine de Marikana, située à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Johannesburg, et exiger une enquête complète et approfondie des organes chargés de l’application de la loi, pour obtenir l’arrestation et le jugement des responsables. Les tirs ont eu lieu dans le camp de squatters de Wonderkop travaillant à la mine, après l’échec de la police qui tentait de disperser les foules de manifestants avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Il appartient maintenant à Lonmin, la société britannique propriétaire de la mine, d’assurer un retour au calme et de rétablir la sécurité pour que les mineurs puissent reprendre le travail.

La responsabilité et la raison du conflit, qui avait déjà causé la mort de 10 personnes tuées auparavant, trouvent leurs racines dans la décision de l’employeur de mener une attaque avec un personnel insuffisant en nombre contre le NUM et la structure de négociation établie, sans passer par les canaux appropriés, en faisant unilatéralement une offre aux opérateurs chargés de l’abattage de la roche au marteau-piqueur.

Aujourd’hui, le secrétaire général de NUM, Frans Baleni, et une délégation de NUM se rendent à la mine avec la ministre sud-africaine des ressources minérales, Susan Shabangu, pour présenter leurs condoléances aux familles des travailleurs décédés, et pour mieux comprendre les raisons de la tragédie. Le président de NUM, Senzeni Zokwana, également vice-président de IndustriALL, qui est présent à la mine pour lancer un appel au calme, a affirmé que “les personnes chargées de l’abattage au marteau-piqueur sont toujours vulnérable aux arnaqueurs qui visent l’industrie du platine à Limpopo et dans le Nord-Ouest”. En mentionnant la syndicat rival, il dit que “ces types se sont déguisés en syndicat pour promettre 12.500 rands – ce qui, affirme catégoriquement le NUM, est irréalisable pour ceux chargés de l’abattage au marteau-piqueur”.

Lonmin a suivi l’exemple de la mine de platine Impala Platinum, où il y a eu cette année une augmentation du nombre de menaces et d’actes de violence. À Lonmin comme à Impala, NUM est harcelé par la direction qui cherche à le fragiliser en accordant la préférence à des syndicats jaunes et des travailleurs non syndiqués. Un facteur important qui a contribué à cette situation est l’absence d’une structure de négociation centralisée à la Chambre des mines pour l’industrie minière du platine, comme cela existe pour l’extraction de la houille et de l’or. L’Afrique du Sud est le plus grand producteur de platine.

IndustriALL Global Union présente ses plus sincères condoléances aux familles et aux camarades des personnes tuées, et se joint à NUM pour demander aux travailleurs de rester unis face aux tentatives de la direction de diviser pour régner. IndustriALL condamne les tactiques employées par la direction locale de Lonmin qui sont la cause première de cette tragédie.  IndustriALL demande également à la Chambre des mines d’examiner la nécessité d’une négociation centralisée dans l’industrie du platine pour empêcher les entreprises de porter atteinte aux droits syndicaux, et de fermer l’espace qui permet de telles actions destructive unilatérales que les travailleurs ont payé de leur vie.

IndustriALL et NUM demandent que les familles des personnes décédées soient indemnisées comme ce serait le cas s’ils étaient morts en service, et que tous les travailleurs obtiennent un salaire complet pour toute la période d’arrêt de travail, du fait que l’entreprise ne pouvait pas leur fournir les moyens de transport et la sécurité pour travailler.

“NUM se tient toujours au coude à coude avec les syndicats du monde entier quand un travailleur est tué, sous leur mot d’ordre “un préjudice à l’un est un préjudice à tous”. Des messages de condoléances et de solidarité parviennent actuellement à NUM de toutes les régions”, a affirmé Kemal Özkan, secrétaire général adjoint de IndustriALL.