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Le Comité de l’acier de l’OCDE doit garantir des normes minimales mondiales pour les sidérurgistes

23 septembre, 2021La 90e session du Comité de l’acier de l’OCDE, qui s’est tenue ce 22 septembre, s’est concentrée sur les perspectives du marché mondial de l’acier et sur les principaux problèmes du secteur, notamment la surcapacité au plan mondial. Le TUAC, IndustriALL Global Union et industriAll Europe ont profité de l’occasion pour sensibiliser les pays membres de l’OCDE et les associations patronales de l’industrie sidérurgique à l’importance de normes minimales mondiales pour les sidérurgistes, basées sur les conventions fondamentales de l’OIT, ainsi que pour réitérer l’importance d’une conduite responsable des activités des entreprises dans le secteur de l’acier, telle que définie dans les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales.

Les syndicats ont rappelé au Comité que la pandémie de Covid-19 est toujours en cours et que l’ensemble des travailleurs et travailleuses, y compris dans les pays du Sud, doivent avoir accès aux vaccins Covid-19 et que les travailleurs et leurs représentants syndicaux doivent jouer un rôle clé dans l’élaboration de ce que sera le secteur de l’acier après la pandémie.

Bien que de nombreux secteurs utilisant de l’acier se soient redressés plus rapidement que prévu initialement, en raison de l’augmentation de la demande mondiale, la tendance à augmenter globalement la capacité de production d’acier au-delà de la demande réelle met en péril le redressement de l’ensemble de l’industrie sidérurgique.

L’augmentation de la surcapacité mondiale pourrait exacerber les pressions préexistantes sur le marché de l’acier avec un dumping des prix entraînant une baisse des normes écologiques et une diminution des salaires et des conditions sociales.

Matthias Hartwich, Directeur d’IndustriALL pour la construction mécanique et les métaux de base, a déclaré :

“Il est impératif que les sidérurgistes puissent aller au travail avec la certitude de pouvoir rentrer à la maison à la fin de leur service. L’augmentation récente du nombre d’accidents mortels est totalement inacceptable et nous demandons à cet égard des mesures urgentes. La production d’acier de qualité dépend de normes sociales, de travail, d’environnement et de décarbonisation élevées et nous appelons les pays membres de l’OCDE à garantir des normes minimales mondiales adéquates pour les sidérurgistes.

Tout gouvernement, tout producteur d’acier et toute organisation désireuse d’œuvrer dans ce sens peut compter sur le soutien des travailleurs et travailleuses syndiqués.”

Les syndicats ont appelé les pays membres de l’OCDE à adopter une stratégie qui garantira l’application des normes minimales mondiales pour les sidérurgistes, notamment les conventions fondamentales de l’OIT et les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales. Cela comprend la liberté syndicale, la santé et la sécurité pour tous, sachant que le nombre d’accidents mortels sur les sites sidérurgiques n’a cessé d’augmenter au cours de l’année écoulée, ce qui est totalement inacceptable.

Judith Kirton-Darling, Secrétaire générale adjointe d’industriAll Europe, a déclaré :

“Les syndicats sont unis pour demander la fin de la surcapacité mondiale et la mise en place de règles du jeu équitables pour tous les travailleurs et travailleuses. Nous devons mettre un terme à cette course agressive au moindre coût qui a un impact négatif sur les travailleurs et travailleuses et ralentit la mise en œuvre indispensable de la décarbonisation du secteur.”

Le TUAC, IndustriALL Global Union et industriAll Europe ont affirmé le rôle vital que joue l’industrie sidérurgique dans la limitation du réchauffement de la planète et ont insisté sur le fait que les investissements dans les technologies propres doivent être accompagnés de plans d’amélioration des compétences et de programmes de Transition juste pour les sidérurgistes.

Ils ont noté que cela ne peut être réalisé que par des négociations équitables et ouvertes entre les gouvernements, les entreprises sidérurgiques, les travailleurs et leurs syndicats.

Compte tenu de la complexité et de l’ampleur des défis auxquels le secteur de l’acier est confronté, le TUAC encourage le Comité de l’acier à travailler en étroite collaboration avec d’autres organes de l’OCDE (notamment le Comité économique, le Comité des politiques d’environnement, le Comité de l’emploi, du travail et des affaires sociales, le Comité de l’investissement et son Groupe de travail sur la conduite responsable des entreprises) pour faire progresser le dialogue et proposer des solutions viables.