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Le Président de la CUT à Caldas, Colombie, échappe à un attentat

20 novembre, 2013IndustriALL Global Union condamne l'attaque perpétrée contre Óscar Arturo Orozco, président de la section de Caldas de la centrale syndicale CUT et du syndicat des électriciens SINTRAELECOL, et demande à ses affiliés d'entreprendre une action de solidarité.

L'attaque a eu lieu quand Óscar Orozco revenait chez lui en voiture la nuit de 13 novembre. Les vitres de la voiture ont été touchées par des balles et Orozco a eu des coupures au cou et à la main gauche. Immédiatement après l'attaque, Orozco a rendu compte au bureau du procureur général et demandé un examen balistique sur la voiture.

Oscar Orozco a dit: “Cet événement regrettable est le dernier d'une série d'attaques que nous avons dénoncées au cours des derniers mois, et nous tenons le gouvernement responsable de notre intégrité physique et de nos vies. Nous exigeons que ces attaques fassent l'objet d'une enquête et que les responsables soient rapidement traduits en justice”.  

Orozco est un militant social et syndical de premier plan dans le département de Caldas. Il a déjà fait l'objet de quatre attaques au cours des dernières années, notamment par des lettres piégées. Le 4 août 2012, le président de la CUT de Caldas et des secrétaires ont été victimes d'une attaque alors qu'ils se rendaient à une réunion de pêcheurs et de mineurs dans le district de Arauca. Personne n'a cherché à examiner le véhicule dans lequel ils se trouvaient ou de mener une enquête sur ce qui s'était passé. “Un an plus tard, le procureur a fait demi-tour et accusé les victimes elles-mêmes sur la base de tests qui indiquaient sans doute un résultat faussement positif. Nous demandons aux personnes qui nous soutiennent de suivre cette affaire car il apparaît qu'après avoir pu échapper à une tentative d'assassinat, les victimes font face a la possibilité d'être emprisonnées par le procureur et le Défenseur de la population”, a déclaré un porte-parole du syndicat.

Ceci montre qu’une nouvelle méthode de harcèlement des syndicats prend forme en Colombie, pour envoyer les dirigeants devant les tribunaux pour répondre d'accusations forgées de toute pièce. Dans cette affaire, le tribunal de Medellin a accusé Orozco d'avoir organisé lui-même l'attaque. Il est naturellement la victime du harcèlement du gouvernement, qui a forgé des accusations contre lui pour tenter de lui imposer le silence dans sa lutte pour une société égalitaire et juste, et contre les politiques de la faim promues par les multinationales et leur complice, à savoir le gouvernement.

IndustriALL demande à ses affiliés d'entreprendre une l'action de solidarité au nom de notre collègue, Óscar Orozco, et d'envoyer des lettres de protestation aux autorités colombiennes, en leur demandant d'enquêter et de punir les auteurs et les commanditaires de ces attaques, et mettre fin à l’impunité des auteurs pour les crimes commis contre des syndicalistes et des membres d'autres mouvements sociaux en Colombie (voir la note ci-jointe).

Pablo Emilio Santos Nieto, président national de SINTRAELECOL, a déclaré: “Nous sommes particulièrement concernés pour la vie de notre collègue Orozco. Le fait d'avoir quelques voitures de police pour nous escorter ne suffit pas, nous exigeons que soit mis fin à l'impunité pour ces crimes”.