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Les membres du syndicat célèbrent une victoire chez FIAT

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27 juin, 2012La fédération italienne des métallurgistes FIOM-CGIL a célébré une victoire le 21 juin 2012, après que la Cour de Rome a décidé que FIAT avait eu une attitude discriminatoire à l’encontre de 145 salariés employés dans son usine à Pomigliano, près de Naples, et exigé leur réintégration immédiate.

Le juge du tribunal du travail a admis qu’il y avait eu “discrimination collective” envers 145 membres de la FIOM qui n’ont pas été réembauchés par FIAT quand l’entreprise a commencé à attribuer de nouveaux emplois dans l’usine de Pomigliano. Le tribunal a ordonné à FIAT de cesser d’avoir une attitude discriminatoire dans l’avenir et d’autoriser la présence à hauteur de 8,9 pour cent de membres de la FIOM dans ses effectifs. En outre, FIAT devra verser une indemnité de 3.000 euros à chacun des 19 salariés qui ont intenté un procès.

Selon le syndicat, pas un seul membre de la FIOM ne se trouvait parmi plus de 2.000 salariés nouvellement embauchés à l’usine de Pomigliano (FIP) en plus des 5.000 travailleurs et travailleuses déjà employés pour l’établissement de Gian Battista Vico Fiat.

Mauruzio Landini, secrétaire général de FIOM-CGIL a fait le commentaire suivant à la suite de la décision du tribunal: “La FIOM estime que la décision de la Cour de Rome est d’une importance fondamentale au plan démocratique, en réaffirmant le principe de l’égalité et de l’absence de discrimination".

Le texte intégral en italien de la décision du tribunal est publié sur le site de FIOM-CGIL: http://www.fiom.cgil.it/auto/fiat/documentazione/sentenze/12_06_21-romaxpomigliano.pdf

L’entreprise avait annoncé en 2010 son projet d’investir 700 millions d’euros à l’usine de Pomigliano et de transférer la production de son modèle Panda à grand succès d’une usine à Tychy, Pologne, à celle de Pomigliano, en échange de concessions très importantes de la part des salariés, portant notamment sur la possibilité de sanctionner l’absentéisme et les grèves. Les concessions étaient en infraction avec la convention collective en vigueur à cette époque, et les membres de la FIOM avaient répondu par des actions revendicatives. L’employeur a alors décidé d’avoir recours à une politique discriminatoire pour l’embauche de nouveaux salariés.