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Les syndicats envoient un message fort aux actionnaires de Glencore

7 mai, 2015Une délégation des États-Unis, d’Afrique du Sud, d’Australie et de Colombie a assisté, le 7 mai, à l’assemblée générale de Glencore à Zug, Suisse. Elle a adressé avec IndustriALL un message fort en réponse au manque continuel de respect de l’entreprise envers les droits des travailleurs et travailleuses dans le monde.

La délégation internationale de IndustriALL s’est retrouvée devant la salle de réunion à Zug, pour distribuer des tracts relatant aux actionnaires les nombreuses infractions de Glencore aux droits des travailleurs et travailleuses dans le monde, juste avant le début de la séance, puis la délégation est entrée à l’assemblée générale pour délivrer son message.

Les questions syndicales ont dominé la réunion car il était impossible pour l’entreprise de continuer de les négliger. Certains actionnaires, qui ignoraient les infractions, ont quitté la salle, scandalisés par la conduite de Glencore.

“Le directeur général, lui-même, considérait comme légitimes les questions soulevées, et il s’est engagé à aller parler aux gens sur le terrain. Ces questions devront être résolues d’une façon ou d’une autre,” dit Glen Mpufane, directeur de l’exploitation minière à IndustriALL.

“La réponse obtenue après mon intervention sur les infractions aux droits des travailleurs et travailleuses en Colombie n’était pas acceptable, l’entreprise estimant que les salariés sont libres d’adhérer à un syndicat, alors qu’en réalité, ils font face à de l’intimidation,” dit Igor Diaz, responsable de l’éducation chez Sintracarbon et coordonnateur du réseau Glencore. 

Rey Herrera, vice-président de la section 235A de l’USW a incité l’entreprise à mettre fin immédiatement au lock-out dans leurs installations Shermin Alumina au Texas, et de remettre le personnel au travail tout en poursuivant la négociation pour obtenir un contrat juste et équitable.

“Ils ont dit qu’ils feraient un effort pour parler avec nous, mais ce qu’ils disent et ce qu’ils font sont deux choses différentes,” dit Herrera.

“J’ai assisté à beaucoup d’assemblées générales et je dois dire que nous avons réussi à parler de toutes les questions qui nous concernent. J’ai eu le plaisir d’un entretien tête à tête avec le directeur général de Glencore, Yvan Glasenberg, pour examiner les questions qui se posent aux États-Unis, en Colombie, en Afrique du Sud et en Australie, et l’on peut seulement espérer que les services de direction en tiendront compte,” dit Wayne McAndrew, vice-président national des mines et de l’énergie du CFMEU.

La délégation internationale était composée d’affiliés de IndustriALL, United Steelworkers (USW), syndicat national des mineurs (NUM), syndicat de la construction, de la foresterie, des mines et de l’énergie (CFMEU), et SintraCarbon, qui ont passé toute la semaine à organiser des évènements de solidarité et des réunions avec des dirigeant(e)s politiques et des défenseurs des droits de la personne en Suisse.

Au cours de la période de préparation de l’assemblée générale, l’objectif visait à exposer le comportement de Glencore et montrer que les pratiques de l’entreprise étaient très différentes de sa rhétorique.

Glen Mpufane dit:

Glencore assure respecter les communautés, la négociation collective et le droit des salariés à adhérer librement au syndicat de leur choix, mais les témoignages des affiliés recueillis par IndustriALL montrent que dans plus de 14 pays, on assiste à une brutalité et un manque de respect systématiques des droits des travailleurs et travailleuses dans toutes les activités de l’entreprise.

Une conférence publique sur une initiative de responsabilité sociale d’entreprise pour les entreprises multinationales suisses (EMN) a eu lieu le 4 mai dans laquelle on a pu entendre des récits déchirants d’attaques brutales de Glencore contre les travailleurs et travailleuses et leurs communautés au Texas, en Colombie, en Afrique du Sud et en Australie.

Le 5 mai, la délégation a eu un entretien avec la division Actrav de l’Organisation internationale du Travail (OIT) où elle a pu défendre son point de vue et explorer des solutions de l’OIT.

La mission de la délégation s’est trouvée renforcée par l’invitation de s’adresser aux membres du Parlement fédéral à Berne le 6 mai. La réunion a confirmé le besoin urgent et approprié de l’initiative suisse sur les EMN suisses. Un protocole d’engagement, de consultation et de communication avec IndustriALL a été approuvé.