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Les syndicats et le mouvement social brésiliens organisent une journée d’action contre la réforme des pensions

20 mars, 2017Plus d’un million de travailleurs et travailleuses de tous les secteurs ont uni leurs forces ce 15 mars pour faire grève ou manifester contre les réformes du travail et des pensions qui menacent leurs droits.

Les manifestations ont été particulièrement impressionnantes dans les rues de Rio de Janeiro, Belo Horizonte et São Paulo. Des milliers de personnes ont déroulé des banderoles hautes en couleurs portant la même revendication : non à la réforme des pensions !

Il y a eu des actions de protestations sous une forme ou une autre dans au moins 23 des 27 capitales régionales : des travailleurs ont établi des barrages routiers, les travailleurs des transports publics et autres ont fait grève et certains commerces locaux ont fermé leurs portes.

Cette journée d’action était le point culminant d’une campagne organisée par les affiliés d’IndustriALL au Brésil (eux-mêmes affiliés à différentes centrales syndicales) et destinée à informer le public sur les conséquences à attendre si le congrès national approuve l’amendement constitutionnel PEC287 de réforme du système de pension qui lui a été soumis  en décembre 2016.

La campagne vise à mettre la pression sur les députés et les sénateurs afin qu’ils votent contre la réforme. Le gouvernement prétend que l’approbation du projet de loi est indispensable pour retrouver la confiance des marchés et réactiver l’économie, mais les travailleurs disent que cela n’est pas vrai et que cette réforme va opérer un retour en arrière par rapport à des acquis historiques de la classe ouvrière.

L’amendement propose par exemple un âge minimum de retraite de 65 ans pour les hommes comme les femmes et prolonge la période de cotisations des travailleurs. Quarante-neuf années de cotisations seront nécessaires pour bénéficier d’une pension complète.

À ce stade, les femmes peuvent prendre leur retraite après 30 années de cotisations et les hommes après 35 années. L’âge minimum de la retraite pour les femmes est de 50 ans et de 53 pour les hommes. Une grille permet de calculer une moyenne qui tient compte des niveaux de salaire et de l’espérance de vie.

Une chose est sûre : les travailleurs et travailleuses n’ont aucune intention d’arrêter le combat. Ils indiquent vouloir continuer à s’opposer aux réformes proposées par le gouvernement de Michel Temer et à défendre les droits qu’ils ont conquis.

Le Secrétaire régional adjoint d’IndustriALL, Marino Vani, a ceci à déclarer concernant la journée d’action organisée par les travailleurs et travailleuses brésiliens :

“Il s’agissait d’une importante démonstration de force de la part de la classe ouvrière. Elle a donné une nouvelle impulsion aux travailleurs dans la bataille sur l’avenir du pays qui a commencé avec le coup d’État qui a eu lieu au Brésil.

Il n’est pas question de “réforme en cours”. Les meneurs du coup d’État ont l’intention de mettre fin au système de pension au profit des banquiers. En avant, camarades ! Nous sommes solidaires avec vous dans le combat pour la défense de vos droits, la restauration de la démocratie et la pérennisation des politiques sociales et culturelles conquises au cours de la décennie passée”.