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Les syndicats sri-lankais exigent le retrait de la législation du travail hostile aux travailleurs

22 août, 2019Les syndicats sri-lankais ont tenu une énorme manifestation de protestation à Colombo, devant le ministère du travail, ce 21 août, pour réclamer le retrait de la législation du travail unifiée proposée par le gouvernement.

Dans le cadre de sa tentative de modifier et remplacer les nombreuses lois ayant trait au travail, le gouvernement du Sri Lanka a présenté au début juillet une législation du travail unifiée, également connue sous l’appellation de Loi unique du travail, à examiner par le Conseil national consultatif du travail, un organe tripartite. Ce nouveau projet de loi vise à intégrer des lois existantes telles que l’ordonnance sur le conseil des salaires, l’ordonnance sur les usines, la loi sur les salariés des ateliers et des bureaux, l’ordonnance sur les allocations de maternité, entre autres.

Selon les syndicats, les changements proposés, qui affectent largement les travailleurs et travailleuses du secteur privé, ébranlent de nombreuses manières leurs droits et mèneraient à terme à des conditions de travail dégradées avec un temps de travail allongé, des salaires inférieurs, une plus grande insécurité d’emploi et des réductions au niveau de nombreuses allocations et protections sociales actuellement en place.

Apoorva Kaiwar, Secrétaire régionale d’IndustriALL Global Union pour l’Asie du Sud, a déclaré :

“Dans le cadre d’un changement des législations du travail, le gouvernement sri-lankais devrait prendre en compte les points de vue syndicaux. Améliorer la protection des droits de travailleurs et des normes du travail dans le sens d’un développement durable devrait être le but premier de législations du travail.”

Anton Marcus, Syndicat des salariés des zones franches et des services

Anton Marcus, de l’affilié d’IndustriALL, le Syndicat des salariés des zones franches et des services, a déclaré :

“Nous assistons à une attaque sans précédent sur les droits des travailleurs. Les changements proposés affecteraient les conditions de travail de base d’environ huit millions de travailleurs et travailleuses du secteur privé et feraient de la journée de travail limitée à huit heures une chose du passé.

“Il est inacceptable que les nouvelles propositions donnent à l’employeur le droit de décider des conditions de travail par le biais du contrat d’emploi, rendant les travailleurs et travailleuses sans défense et soumis aux caprices et fantaisies des employeurs”.

Les syndicats qui manifestaient ont également indiqué que le processus de rédaction des propositions de lois avait eu lieu sans l’implication des représentants syndicaux, ce qui contrevient aux traditions et à la norme s’agissant de la création ou de l’amendement de législations du travail dans le pays.

Au cours de leur manifestation conjointe, 23 syndicats, parmi lesquels de nombreux affiliés d’IndustriALL, ont appelé le gouvernement à retirer sa proposition de loi unique dans son intégralité et sans délai.