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Les travailleurs indonésiens de la chaussure et de l'accessoire en lutte pour obtenir leurs salaires

23 juillet, 2019Cent travailleurs indonésiens maintiennent un piquet de grève devant la fabrique de chaussures et d'accessoires Mikwang Prima Indo (MPI) depuis sa brutale fermeture en février dernier.

L'employeur, Kim Seong Rok, n'a versé aucune indemnité de licenciement aux travailleurs concernés et il n'a pas appliqué le salaire minimum légal de 2013 à 2019.

La police indonésienne vient de placer cet investisseur sud-coréen sur la liste des personnes recherchées. D'après des membres de la Fédération syndicale nationale des travailleurs de l'industrie (SPN) travaillant dans l'usine, Kim Seong Rok a disparu depuis novembre 2018.

Le SPN a déposé plainte auprès de la justice et a obtenu un jugement l'autorisant à boucler l'usine et vendre les actifs de l'entreprise pour verser les indemnités de licenciement au personnel.

De crainte que ces actifs soient volés, les travailleurs se relayent au piquet de grève 24 heures sur 24 pour surveiller les mouvements de camions sur le site.

"Même si nous réussissons à vendre les machines et le matériel de MPI, sa valeur est estimée à 3 milliards de roupies (214.000 $) à peine, ce qui est loin de notre objectif de 12 milliards de roupies (859.000 $). C'est injuste pour les travailleurs,"

a déclaré Ardi Kurniawan, le président du SPN pour le district de Tangerang.

"Beaucoup de familles de travailleurs sont dans une situation extrêmement difficile depuis la fermeture de l'usine. Ils sont incapables de rembourser les emprunts de leurs logements et les frais de scolarité de leurs enfants; plusieurs ont même divorcé parce qu'ils n'avaient plus de revenus,"

a ajouté Sanusi, le dirigeant du SPN chez MPI.

Le SPN négocie avec les clients de MPI, PT Parkland World Indonesia (PWI), la constitution d'un fonds humanitaire de 1,6 milliard de roupies (114.000 $). Auparavant, PWI a versé les salaires dus aux travailleurs pour le mois de février, de bonne foi et pour le compte de MPI.

Pour la Secrétaire régionale du bureau d'IndustriALL pour l'Asie du Sud-est, Annie Adviento, les travailleurs affectés ont le droit de réclamer une indemnité de licenciement et la partie impayée du salaire minimum légal des sept années écoulées. IndustriALL exprime sa solidarité avec les travailleurs de MPI et appelle les parties concernées à régler ce différend.