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PROFIL: lutter pour des droits en Hongrie

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18 mai, 2015La Fédération des Travailleurs de la Chimie, de l’Énergie et des Industries diverses de Hongrie, VDSZ, se bat activement sur de nombreux fronts pour ses membres. La mobilisation et la syndicalisation ont apportés des avancées pour les adhérents de la VDSZ il y a un siècle et continuent de le faire au sein de multinationales comme Hankook Tyre.

PROFIL

Pays : Hongrie

Auteur : Tom Grinter

Syndicat : VDSZ Szakszervezet - Fédération des Travailleurs de la Chimie de Hongrie

L’histoire du syndicat, longue de 109 années, a été fortement influencée au cours du XXe siècle par le rôle de la Hongrie dans les guerres mondiales et la guerre froide. Fondé par des ouvriers dans un café de Budapest le 16 avril 1905, officiellement reconnu par le gouvernement hongrois le 22 avril 1906, le syndicat a connu une croissance continue jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Au début, les grèves été dirigées contre les conditions de travail extrêmement mauvaises des usines chimiques et des conventions collectives ont été conclues entre la VDSZ et les premières associations patronales de Hongrie.

Les premiers acquis de la VDSZ comprenaient la réduction de la semaine de travail à 48 heures, de meilleurs salaires et la mise en place de congés payés.

Après la première guerre, le syndicat a coopéré avec les autorités du pays pour renforcer la production dans l’industrie. Durant cette période, la VDSZ s’est particulièrement attachée à la santé et la sécurité ainsi qu’à l’éducation des travailleurs.

En 1989, l’influence de l’Union soviétique sur la Hongrie s’est relâchée et la VDSZ a modifié ses priorités. Depuis lors, le syndicat s’est concentré sur le dialogue social et sur l’obtention de meilleures protection et représentation des travailleurs et travailleuses.

Le Président de la VDSZ, Tamás Székely, qui est membre suppléant du Comité exécutif d’IndustriALL, considère l’unité d’action comme l’outil le plus important dans le combat pour la protection de membres de la VDSZ :

De nos jours, la VDSZ croit à l’unité des travailleurs et à l’obtention de meilleures avancées par l’esprit de solidarité. Ceci vaut tant pour la Hongrie qu’à l’international.

La VDSZ est connue en Hongrie ces dernières années pour ses actions réunissant les travailleurs contre de mauvaises réglementations du travail, des règles fiscales injustes et les attaques du gouvernement à l’encontre de notre droit de grève.

La VDSZ travaille à construire une représentation forte de ses adhérents au sein des Conseils d’Entreprise. Pour protéger ses membres d’une privatisation galopante, le syndicat recrute des adhérents, se démène pour négocier efficacement les salaires au niveau de toutes les conventions collectives et négocie pour la sécurité d’emploi, la protection sociale et de bonnes pratiques en matière de santé et sécurité.

Maintenant forte de 21.000 membres, la VDSZ accorde aussi la priorité à une présence dans le milieu associatif, à avoir un nombre accru de femmes et de jeunes dans ses rangs et à la formation professionnelle des cadres syndicaux.

Dans le cadre de la lutte contre le code du travail anti-ouvrier de 2012, une grosse pression a été mise sur l’opinion publique par un travail dans les médias et des campagnes d’information par les réseaux sociaux. C’est aussi vrai pour les campagnes de 2014 contre les pratiques anti-syndicales de Hankook Tyre et pour les droits des travailleurs chez EVM Chemicals.

Depuis l’ouverture de l’usine de Rácalmás près de Dunaujváros en 2007, l’entreprise d’origine coréenne Hankook résiste à la syndicalisation des 1.800 travailleurs de l’usine par la VDSZ. La direction de l’usine s’est rendue coupable de nombreuses infractions et a reçu des amendes de l’Inspectorat du Travail pour avoir fait obstruction au travail légitime de représentation des travailleurs de la part de la VDSZ.

Lorsque la direction a licencié de manière illégale le président de la section syndicale de l’usine le 21 juillet 2014, la VDSZ a mené des vastes mobilisations aux portes de l’usine, avec l’aide de plus de 60 syndicats hongrois.

Le Code du Travail mis en place par le gouvernement de droite actuel du Premier Ministre Viktor Orbán non seulement sape la faculté des travailleurs à lutter pour des conditions de travail décentes, mais donne aussi l’opportunité aux entreprises de rouvrir de vieux conflits et de punir des syndicalistes pour des actions menées sous la législation antérieure. Le Président de la VDSZ a été confronté à une procédure judiciaire introduite par la multinationale japonaise Bridgestone en vertu de cela.

Le Secrétaire général d’IndustriALL, Jyrki Raina, conclu :

Cet affilié très actif d’IndustriALL est confronté à de sérieux obstacles en Hongrie. La VDSZ est maintenant un contre-pouvoir bien en place face aux multinationales qui évoluent dans une économie hongroise qui situe dans la tranche moyenne supérieure. Nous allons continuer à soutenir la VDSZ dans son combat en faveur des droits de ses membres.