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S’atteler au problème de la violence envers les femmes en Tanzanie

22 mai, 2014IndustriALL a mené une série d’activités avec ses affiliés tanzaniens dans la semaine du 12 mai en vue d’encourager les travailleurs et travailleuses à agir sur la question du harcèlement sexuel, de la violence envers les femmes et de conscientiser sur le SIDA et le VIH.

Un Atelier pour les Femmes, tenu à Arusha, a réuni 25 déléguées syndicales des secteurs de l’énergie, des mines et du textile, organisé par le TUICO (Syndicat de l’Industrie et du Commerce de Tanzanie) et le TAMICO (Syndicat des Mines, de l’Energie, de la Construction et des Secteurs connexes de Tanzanie). L’atelier s’est attelé aux questions liées au SIDA et au VIH auxquelles sont confrontées les femmes ainsi, en particulier, qu’aux violences qu’elles subissent.

Le harcèlement sexuel et le viol ont été débattu en profondeur et toute l’étendue de ces problématiques, en particulier pour les jeunes femmes des usines textiles, a été révélée.

“Tout au long de l’atelier, les femmes ont été encouragées à ne pas accepter le harcèlement sexuel et le viol et à dénoncer tout abus à leur représentant syndical si elles craignent la direction”, a précisé Paule Ndessomin, Coordinatrice SIDA et VIH.

Paule Ndessomin et Thabo Tshabalala, Responsable de la Région, ont visité l’entreprise A to Z Textile Ltd qui emploie principalement des jeunes travailleuses. Leur moyenne d’âge est de 23 ans et elles proviennent de villages dont elles ont été amenées pour travailler dans les usines. Elles vivent dans des baraquements dans l’enceinte de l’usine. ”En dehors du travail, aucune activité n’est proposée à ces jeunes femmes”, indique Paule. ”Ceci peut contribuer à ce qu’un nombre important d’entre elles tombent enceintes.”

Un atelier a également été tenu avec 33 femmes Masaïs, toutes membres du TUICO, dans le village de Maserani pour conscientiser sur le SIDA, le VIH et les violences faites aux femmes, y compris les mutilations génitales.

Ceci faisait suite à un atelier tenu l’an dernier au cours duquel des femmes Masaïs avaient demandé une formation sur les questions du SIDA et du VIH. ”Des discussions ouvertes se sont tenues sur les pratiques de mutilation génitale des femmes,” a indiqué Paule Ndessomin. “Les femmes Masaïs se sont plaintes de certains aspects de leur culture mais sont convenues qu’il faudrait du temps pour que ces pratiques et croyances disparaissent.”