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Un affilié du Swaziland s’oppose à l’anti-syndicalisme au sein d’une usine textile

16 mars, 2017L’affilié d’IndustriALL Amalgamated Trade Unions of Swaziland (ATUSWA) se bat pour la reconnaissance du syndicat au sein d’un usine de vêtements, Fashion International, où une large majorité de travailleurs et travailleuses veulent s’organiser syndicalement.

La direction de Fashion International a rejeté les formulaires d’adhésion syndicale signés par 1.600 des 1.900 salariés. En réponse, le syndicat a poursuivi l’employeur au tribunal pour avoir refusé de le reconnaître et pour ne pas se conformer à ses “devoirs et obligations en matière de négociation collective”.

Au début du mois, l’entreprise avait insisté sur la tenue d’un scrutin sous l’égide de la Commission de Conciliation, Médiation et Arbitrage pour déterminer le soutien au syndicat parmi les travailleurs. L’ensemble d’entre eux, à l’exception d’un seul, a voté en faveur du syndicat, envoyant ainsi un message très clair quant à la volonté de s’organiser syndicalement.

Bien que l’entreprise prétend garantir des pratiques de travail équitables, elle figure au nombre des pires employeurs du secteur du textile et du vêtement. Voulant à tout prix tenir le syndicat à l’écart, elle menace parfois de fermer l’usine si les travailleurs et travailleuses ne démissionnent pas du syndicat,

indique Wander Mkhonza, Secrétaire général de l’ATUSWA.

Les travailleurs et travailleuses sont très clairs : il leur faut un syndicat et Fashion International doit leur accorder leurs droits à la syndicalisation et à la négociation collective et reconnaître l’ATUSWA en tant que partenaire social.

L’entreprise se complaît également dans des pratiques déloyales qui affectent négativement la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses. Ainsi, les salariés malades sont forcés à se présenter au travail et, après la visite d’un médecin un salarié doit se présenter au travail dans les quatre heures maximum. À défaut, une action disciplinaire s’ensuit souvent.

Il est demandé aux travailleurs et travailleuses d’amener leurs enfants malades sur leur lieu de travail pour obtenir la permission de s’absenter pour les emmener à l’hôpital. Parfois, cette permission n’arrive jamais ou elle est donnée trop tard par rapport aux horaires de l’hôpital. L’employeur a également la fâcheuse réputation de refuser de verser des congés de maladie au-delà de deux journées. Réduire ainsi les jours de convalescence est courant et force les travailleurs et travailleurs encore souffrants à se rendre au travail.

De plus, les travailleurs et travailleuses sont obligés de travailler le samedi, qui n’est pourtant pas un jour ouvrable. Mais à défaut de se présenter, une procédure disciplinaire est engagée et les licenciements sont courants.

Fabian Nkomo, Secrétaire régional d’IndustriALL, déclare :

Fashion International doit immédiatement engager un dialogue constructif avec le syndicat. Les conditions de travail dans l’usine doivent être améliorées et les travailleurs et travailleuses doivent se voir accorder leurs droits syndicaux.