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Des coups de feu sont tirés sur des mineurs en grève en Pologne

17 février, 2015La police polonaise a fait usage d’armes à feu contre des mineurs en grève, et a blessé plus de vingt personnes. Des heurts violents ont eu lieu quand des manifestants ont exigé la démission immédiate du directeur général du plus grand producteur de houille cokéfiable de Pologne, Jastrzebska Spolka Weglowa (JSW).

Les 2 et 9 février, plus de 20 personnes ont été blessées quand la police a ouvert le feu contre une manifestation de mineurs. Les syndicats continuent de demander une explication sur l’emploi d’armes à feu contre des travailleurs sans armes.

Le 26 janvier, le directeur général de JSW, Jaroslaw Zagorowski, avait tenté de mettre à la porte dix syndicalistes qui avaient protesté par solidarité avec des mineurs sur d’autres sites de production en Pologne. Cette arrogance a déclenché des vagues de protestation à la mine de JSW à Jastrzebie. À la suite de la décision de la direction de l’entreprise de mettre fin à trois conventions collectives et à l’annonce d’un plan d’épargne, les syndicats ont voté en faveur de la grève le 28 janvier.

Les syndicats de la mine exigent la démission de Zagorowski, responsable selon eux de la rupture du dialogue entre la direction et les travailleurs. Ils demandent également l’annulation de la résiliation des trois conventions collectives, et que les mêmes règles d’emploi s’appliquent dans toutes les mines de JSW.

Des entretiens ont pu se poursuivre avec l’aide d’un médiateur entre les syndicats et la direction, et un accord a été conclu sur le programme d’épargne. La grève a été suspendue le 13 février, et trois jours plus tard, le directeur général Jaroslaw Zagorowski a donné sa démission. Cependant, le conseil de surveillance de l’entreprise doit encore entériner formellement la démission.

Glen Mpufane, directeur des mines à IndustriALL Global Union, attire l’attention sur le soutien de l’organisation aux mineurs en grève:

Ce niveau de violence et cette absence de respect des droits des travailleurs et travailleuses sont inacceptables. Nous demandons instamment à l’employeur de prendre en compte les revendications des syndicats et de trouver une solution.