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Des briseurs de grève à l’origine de probables émanations chimiques alors que perdure le lock-out des syndiqués USW qualifiés

  • Honeywell Metropolis suspected UF6 (Uranium Hexafluoride) Release 10/26/2014
  • Honeywell Metropolis UF6 release. 10/26/2014

4 novembre, 2014La direction d’Honeywell de Metropolis, dans l’Illinois met en danger la sécurité des riverains pour s’en prendre aux droits syndicaux de ses salariés. Rejetant l’idée de négocier de bonne foi avec la section 7-669 de l’USW, la direction a préféré lock-outer 150 métallos USW ces trois derniers mois

Des photos et des vidéos de l’usine montrent un nuage de vapeur s’en échapper dans la soirée du 26 octobre. Il est fortement suspecté qu’il s’agisse d’une dangereuse fuite d’hexafluorure d’uranium (UF6), un gaz hautement corrosif qui est un réactif utilisé dans l’enrichissement de l’uranium. Lorsqu’il vient en contact avec la peau, il peut provoquer de sérieuses brûlures et de graves radiations.

Le lock-out des 150 travailleurs qualifiés de cette usine de conversion d’uranium conduit à ce que des temporaires la fassent tourner sans expérience suffisante de la manipulation de substances chimiques dangereuses.

IndustriALL soutient pleinement la demande d’enquête formulée par l’USW auprès de la NRC, la Commission de régulation du nucléaire.

“Il est temps pour Honeywell de mettre un terme à ce lock-out insensé, de rendre leur travail aux 150 travailleurs expérimentés concernés et d’en arriver à la conclusion d’une nouvelle convention équitable,” déclare le Président international de l’USW Leo W. Gerard.

Bien que Honeywell démente de manière véhémente toute fuite, un représentant de la NRC en a attribué la responsabilité à un défaut de fonctionnement de matériel mis en œuvre par des sous-traitants, un travail précédemment réalisé en interne par des adhérents de l’USW.

“Il y a eu des erreurs systématiques dans les réactions face à l’urgence. Ce n’est pas que nous, des citoyens concernés ont appelé les secours et il leur a été répondu que l’entreprise avait indiqué que la situation était sous contrôle, tout cela alors qu’ils pouvaient contempler le nuage de gaz s’échapper du bâtiment et du site,” précise le Président de la section 7-669 de l’USW Stephen Lech, qui était sur place lors de l’incident. “Un porte-parole de l’entreprise au New Jersey et des officiels de la NRC en Géorgie faisaient rapport sur les événements à Metropolis pendant que nous étions témoins de l’évolution de la situation.”

“En maintenant la folie qu’est ce lock-out, Honeywell expose non seulement des salariés mais aussi toute une communauté locale au risque d’une catastrophe,” déclare le Directeur pour la Santé, la Sécurité et l’Environnement de l’USW, Mike Wright. “Il faut que cela cesse.”

Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL Kemal Özkan ajoute :

Nous sommes fermement aux côtés de nos camarades de la section 7-669 de l’USW dans leur lutte pour une convention équitable chez Honeywell. Ce lock-out vindicatif envoie un terrible message à la communauté locale de Metropolis, à savoir que cette entreprise est prête à risquer la fuite dans l’atmosphère de substances susceptibles de causer des brûlures plutôt que de dialoguer avec un syndicat.

Les Métallos USW qui mènent campagne ont organisé une grande manifestation dans les rues de Metropolis le 11 octobre et une journée d’appels téléphoniques concertés auprès du siège de l’entreprise au New Jersey, ce qui a paralysé ses lignes.