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Réseau régional des mines

29 novembre, 2014La protection des vies des mineurs et l’assurance que le secteur minier lucratif contribue au développement durable étaient des questions-clés inscrites à l’ordre du jour de la réunion du réseau régional minier, organisée à Sao Paolo du 15 au 17 novembre.

Tout en employant 0,4 pour cent de la main-d’œuvre mondiale l’extraction minière enregistre 3 pour cent des accidents mortels au travail. En 1995, l’OIT a adopté une convention qui porte sur cette situation scandaleuse – et près de vingt ans plus tard, de nombreux pays où le secteur minier occupe une position-clé n’ont toujours pas ratifié les normes. Au cours de cette période, quelque 220.000 mineurs sont morts au travail dans le monde, et dans de nombreux cas, leur mort est le résultat direct de l’inaction du gouvernement et de l’employeur.

Vingt-huit participant(e)s venus d’Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Mexique, du Pérou et d’Uruguay ont examiné de façon détaillée le contenu de la Convention 176 de l’OIT.

Les participant(e)s ont également défini une stratégie syndicale qu’ils feront connaître à leurs organisations respectives dans le but de faire campagne pour la ratification. La stratégie porte tout d’abord sur un rappel de la législation en vigueur afin de pouvoir déterminer l’étendue des changements et l’investissement nécessaire, en incluant une action syndicale commune entre les syndicats de mineurs et les centrales nationales, des réunions de haut niveau avec des ministres, des parlementaires, des employeurs et des associations patronales, ainsi qu’une action des syndicats de base au niveau local.

D’autres éléments de la campagne concernent la recherche d’une aide des différents bureaux du BIT dans chaque pays, dans le but de convoquer une réunion tripartite chargée d’examiner la question de la ratification, le lancement d’une campagne de sensibilisation pour surmonter une  manière de voir les choses en considérant que les accidents mortels sont inévitables dans les mines, ainsi que l’inclusion dans les conventions collectives des dispositions-clés contenues dans la convention de l’OIT.

Le troisième jour, les syndicalistes latino-américains ont été rejoints par des collègues des réseaux syndicaux d’Anglo American et de Glencore en Australie, au Botswana, au Canada, au Congo, en Namibie, en Afrique du Sud, aux États-Unis et en Zambie pour un débat sur l’extraction minière et le développement.

Avec le bénéfice de la participation d’universitaires et d’un représentant du gouvernement, le débat a permis de déterminer les motifs de préoccupation dont il faut tenir compte pour rendre l’extraction minière viable. Ces éléments incluent

  • la réduction le plus possible de l’impact sur l’environnement
  • l’assurance du respect total des droits du travail et des droits de la personne
  • l’obtention par la population du partage de la richesse commune
  • la promotion d’un développement technologique assurant à l’extraction minière de prendre place dans la valeur ajoutée de la chaîne d’approvisionnement, plutôt que de demeurer une activité uniquement extractive.

Le débat a mis en lumière l’importance pour les pays producteurs de capitaliser sur une demande croissante de minéraux stratégiques rares, ainsi que de prévoir les besoins des générations à venir.

Les participant(e)s ont également partagé leurs expériences dans la constitution d’alliances avec des communautés et des responsables de campagne pour des réformes sociales, dans la lutte vers un objectif commun, tout en insistant clairement sur le fait qu’ils ne soutiendrons jamais l’élimination de leurs emplois.

Le réseau régional minier fait partie d’un projet soutenu par LO/TCO de Suède et SASK de Finlande.