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La conférence du syndicat nigérian du textile se concentre sur la relance du secteur

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4 avril, 2024Le NUTGTWN (Syndicat national du textile, de l’habillement et de la couture du Nigeria), affilié à IndustriALL, a tenu sa 13e Conférence Nationale des Délégués sur le thème : Construire le pouvoir syndical pour une industrialisation durable et l’avenir du travail. La conférence s’est tenue à Abuja, du 25 au 27 mars.

Plus de 200 délégués du Forum des syndicats du secteur privé, du Congrès du Travail du Nigeria, de l’Association des employeurs du textile, de l’habillement et de la couture du Nigeria et des affiliés d’IndustriALL du Nigeria, du Kenya, du Ghana, d’Afrique du Sud, de Zambie et du Zimbabwe ont participé à la conférence.

Elle s’est déroulée dans un contexte de déclin du secteur du textile et de l’habillement. Selon le NUTGTWN, qui compte plus de 18.000 membres, dont des tailleurs indépendants, ce déclin a été aggravé par la contrefaçon de produits locaux nigérians, la contrebande et des importations de textiles bon marché.

Ces produits bon marché ont inondé le marché et rendus les produits fabriqués localement comparativement plus chers. Selon le syndicat, ce déclin a également contribué à l’augmentation des inégalités, de la pauvreté et de la criminalité. Toutefois, le syndicat a identifié l’industrialisation ainsi qu’une évolution de l’industrie du textile et de l’habillement au Nigeria comme étant quelques-unes des solutions.

La conférence s’est également penchée sur la relance d’une industrie du coton, du textile et de l’habillement à forte intensité de main-d’œuvre et sur la protection des emplois actuels. Des discussions ont également eu lieu sur les attentes du syndicat quant à l’avenir du travail dans ce secteur.

Le NUTGTWN a indiqué que la mise en œuvre efficace de politiques nationales, notamment celle relative au coton, au textile et à l’habillement ou le décret 003, qui appuie l’approvisionnement local de la part du gouvernement fédéral du Nigeria, ainsi que l’initiative “Made-in-Nigeria”, étaient importantes pour stimuler les industries nationales, créer des emplois et réduire la dépendance à l’égard des importations.

“La clé d’une véritable transformation et d’une reprise économique réside dans l’industrie manufacturière. L’industrie textile a le potentiel de créer plus de deux millions d’emplois et de combler l’énorme fossé du chômage dans le pays”,

a déclaré John Adaji, ancien Président du NUTGTWN et coprésident de la région Afrique subsaharienne d’IndustriALL.

Les participants ont fait valoir que l’application de ces politiques permettrait également à l’économie d’optimiser des ressources en réduisant la facture des importations de textiles et de vêtements. Les discussions ont souligné que le commerce intra-africain par le biais de la zone de libre-échange continentale africaine était essentiel et que les accords commerciaux, notamment la Loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, étaient essentiels à la relance de l’industrie du textile et de l’habillement au Nigeria.

Le syndicat a identifié les facteurs clés suivants qui façonneront l’avenir du travail dans l’industrie du textile et de l’habillement : la mondialisation, la numérisation, les technologies de l’information et de la communication, les changements démographiques, en particulier s’agissant de la population jeune, et le changement climatique.

La Secrétaire régionale d’IndustriALL pour l’Afrique subsaharienne, Paule France Ndessomin, a déclaré :

“Nous saluons les stratégies du NUTGTWN visant à syndiquer les tailleurs indépendants dans le secteur informel. Face à l’ampleur de l’économie informelle, les syndicats doivent explorer les moyens d’incorporer ces travailleurs et travailleuses conformément à la recommandation 204 de l’Organisation internationale du travail (Transition de l’économie informelle vers l’économie formelle). Le syndicat doit également syndiquer les travailleurs et travailleuses qui occupent des emplois atypiques afin de renforcer le pouvoir syndical et de protéger leurs droits au travail.”