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Les FSI confrontent les actionnaires de LafargeHolcim à la réalité

16 mai, 2019IndustriALL Global Union, l’Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) et le syndicat belge la Centrale Générale de la Fédération Générale des Travailleurs de Belgique (CG-FGTB) ont informé les actionnaires de la multinationale du ciment LafargeHolcim lors de leur assemblée générale annuelle, qui s’est tenue le 15 mai 2019 en Suisse, du mauvais comportement de l’entreprise et ont exigé du respect pour les travailleurs et travailleuses dans le monde entier.

Avant la réunion, des militants syndicaux ont également distribué des tracts devant la salle de Dübendorf, en Suisse, où se tenait l’assemblée. Les tracts ainsi que les discours tenus lors de l’assemblée contenaient le même important message de base : les syndicats exigent de l’entreprise davantage de respect envers ses salariés.

Distribution de tracts aux actionnaires de LafargeHolcim

Christelle Pilette, représentante belge auprès du Conseil d’entreprise européen (CEE) et membre du syndicat belge la Centrale Générale - Fédération Générale des Travailleurs de Belgique (CG-FGTB) a exigé que l’entreprise respecte les directives européennes sur l’information et la consultation par rapport au CEE et à ses salariés avant de prendre des décisions qui ont des conséquences sur les hommes et les femmes qui travaillent pour LafargeHolcim. Elle a insisté sur le fait que LafargeHolcim doit prendre des mesures énergiques en faveur de l’égalité des genres et contre le harcèlement au travail. Elle a également exigé le respect des législations et directives européennes en faveur des salariés.

Christelle Pilette, CG-FGTB,

s’adressant aux actionnaires de LafargeHolcim

15 mai 2019, Dübendorf, Suisse

Visionner sur YouTube

https://youtu.be/pMH_RZQ6VBM

Fiona Murie, Directrice pour la construction ainsi que la santé et la sécurité de l’IBB, a donné un aperçu de la piètre situation en matière de santé et sécurité chez LafargeHolcim et a mis en question les progrès que l’entreprise prétend avoir accompli dans ce domaine. Les Fédérations syndicales internationales (FSI) disent clairement que la direction de l’entreprise doit impliquer ses salariés et leurs représentants et mettre en place des comités de santé et sécurité.

Fiona Murie, IBB

s’adressant aux actionnaires de LafargeHolcim

15 mai 2019, Dübendorf, Suisse

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https://youtu.be/06ILsg5Gdxc

Matthias Hartwich, Directeur chez IndustriALL pour les industries des matériaux, s’est également adressé aux actionnaires :

“Une compagnie cimentière devrait vendre du ciment, pas des cimenteries ! Mais après avoir vendu ses usines en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines, LafargeHolcim n’est maintenant plus présente dans l’ensemble de la région Asie-Pacifique. L’entreprise a maintenant réduit le nombre de ses salariés de 135.000 au moment de l’annonce de la fusion à seulement 75.000. Qui est donc supposé gagner les futurs bénéfices de l’entreprise, qui permettent également de payer les dividendes ?”

Matthias Hartwich, IndustriALL Global Union,

s’adressant aux actionnaires de LafargeHolcim

15 mai 2019, Dübendorf, Suisse

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https://youtu.be/EcQy3VJI1Pk

Dans son exposé, Matthias Hartwich a réitéré les revendications d’IndustriALL, de l’IBB et de la Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois :

  1. Respect pour les législations et réglementations largement acceptées en termes de santé et sécurité pour les travailleurs
  2. Mise en œuvre des normes internationales minimales pour les travailleurs telles qu’adoptées par les Nations Unies et l’OCDE en ce qui concerne les multinationales
  3. Respect pour les communautés locales, en particulier dans les pays en développement, ainsi que pour l’environnement.
  4. Respect pour les actionnaires à qui ont a présenté une “stratégie pour la croissance” alors que l’entreprise vend ses avoirs l’un après l’autre.

Matthias Hartwich a conclu en informant les actionnaires que le courrier présentant ces revendications, envoyé le 29 mars2019 restait toujours à ce jour sans réponse, ce qui est un autre indicateur du non-respect de l’entreprise pour ses travailleurs et ses syndicats.