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Les protestations internationales concernant la répression des syndicats au Bangladesh se propagent

16 février, 2017Des manifestations de protestation ont eu lieu dans plus de 16 villes, dont Berlin, Genève, Londres, Bruxelles, La Haye, Washington D.C., New York, Ottawa, Katmandou et Séoul.

 

Des syndicalistes, des travailleurs et des ONG se sont rassemblés pour mener des actions devant les ambassades et consulats du Bangladesh de par le monde. Elles appelaient à la libération immédiate des syndicalistes et travailleurs injustement incarcérés et à l’arrêt de la répression contre les syndicats.

Au cours de ces dernières semaines, au moins 34 leaders syndicaux et travailleurs de la confection ont été arrêtés et placés en détention à la suite de fausses accusations liées à des manifestations concernant les bas salaires. Pas plus tard que ce 10 février, un groupe de neuf leaders syndicaux a été arrêté à Chittagong. À ce jour, nombre d’entre eux restent emprisonnés et aucune des charges n’a été abandonnée.

La Secrétaire générale adjointe d’UNI Global Union, Christy Hoffman, indique : “Le but de cette répression est de priver les travailleurs et travailleuses de l’industrie bangladaise de la confection du droit de s’organiser en syndicats et de négocier collectivement des salaires décents. Nous appelons le gouvernement du Bangladesh et la BGMEA à mettre un terme à ce harcèlement et à respecter ces travailleurs et travailleuses qui créent de la richesse pour leur pays tout en ne percevant qu’un salaire de misère.”

La Secrétaire générale adjointe d’IndustriALL Global Union, Jenny Holdcroft, qui a remis une lettre de protestation au Consulat du Bangladesh à Genève a déclaré :“Le gouvernement du Bangladesh doit comprendre les implications des vastes manifestations de protestation de cette semaine en Europe, aux États-Unis et en Asie. Il n’y a pas d’avenir durable pour cette industrie sans respect des droits syndicaux."

La pression sur le gouvernement du Bangladesh et le secteur continue à monter. Des enseignes de première plan, dont H&M, Inditex, C&A et Tchibo ont indiqué qu’elles ne participeraient pas au Sommet sur l’Habillement dans la capitale bangladaise Dacca ce 25 février, estimant le climat actuel de répression des syndicats incompatible avec des activités de promotion du secteur.

L’absence des enseignes de format mondial au Sommet sur l’Habillement, un événement d’ampleur internationale qui sera ouvert par le Premier Ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, envoie un signal clair à l’industrie de la confection du Bangladesh : tant que les travailleurs et syndicalistes seront arrêtés et intimidés pour s’être exprimés en faveur des droits des travailleurs et travailleuses de la confection, les “affaires courantes” ne seront pas de mise.

Contexte

La situation au Bangladesh a continué à se dégrader avec une dure répression du monde syndical. Des locaux syndicaux ont été pillés et vandalisés, des leaders arrêtés et emprisonnés et des recruteurs sont entrés en clandestinité par crainte d’être pris pour cible.

IndustriALL Global Union et UNI Global Union ont été en première ligne pour améliorer les droits et la sécurité au sein de l’industrie de la confection au Bangladesh après l’effondrement de l’usine de Rana Plaza en 2013, qui a tué plus de 1.100 travailleurs et travailleuses. Les deux organisations ont été le moteur de l’Accord du Bangladesh, un document juridiquement contraignant signé par plus de 200 enseignes de stature mondiale pour l’inspection de 1.600 usines de confection au plan de la sécurité des bâtiments et des risques en matière d’incendie. Plus de 74% des problèmes de sécurité identifiés au sein de ces 1.600 usines ont fait l’objet d’un rapport confirmant qu’ils ont été résolus.

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