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Les travailleurs de Nissan aux États-Unis veulent une élection syndicale équitable

26 novembre, 2012La conférence de LabourStart à Sydney a lancé, le 26 novembre, une campagne pour les 3.000 travailleurs et travailleuses de l’usine d’assemblage de Nissan à Canton, Mississipi, États-Unis, pour obtenir une élection syndicale équitable et la fin des tactiques de Nissan basées sur la crainte et les menaces.

La direction de l’usine Nissan dans le Mississippi mène une campagne antisyndicale agressive et sophistiquée contre ses salariés qui ont décidé de créer un syndicat pour faire entendre leur voix sur le lieu de travail. Nissan refuse à ces travailleurs et travailleuses d’avoir une élection équitable et démocratique, et la direction a envoyé un message clair à la main-d’œuvre selon lequel le simple fait d’envisager de se syndiquer pourrait leur coûter leur emploi.

Bénéficiant du soutien des travailleurs et travailleuses, des étudiant(e)s, des responsables de la communauté et de groupes de défense des droits de la personne dans le monde, la campagne de LabourStart pour l’UAW LabourStart campaign (http://www.labourstart.org/nissan) demande au directeur d’exploitation de Nissan, M. Toshiyuki Shiga, d’intervenir pour que tout se passe bien dans le Mississippi.

Prenant la parole à la conférence de LabourStart, Jeffrey Moore, l’un des travailleurs de l’automobile dans le Mississippi, a déclaré: “Les travailleurs et travailleuses de Nissan cherchent à obtenir une représentation syndicale parce qu’ils veulent la justice et la chance d’être entendus.  Ils cherchent à avoir un porte-parole dans le travail, tout comme leurs collègues au Japon et dans d’autres endroits”.

Pendant des années, les salariés de Nissan dans le Mississippi ont lutté pour obtenir justice; ils estiment que la création d’un syndicat constitue la façon la meilleure et la plus efficace de travailler avec la direction pour résoudre les problèmes dans l’usine. Les travailleurs et travailleuses cherchent à obtenir leur adhésion et leur représentation à l’UAW pour examiner avec la direction les questions suivantes:

  • les problèmes de sécurité et les accidents du travail
  • le recours à des agences d’emploi privées pour recruter du personnel avec des salaires plus bas et sans contact direct avec la direction
  • le respect du personnel d’encadrement sur le lieu de travail
  • une justice dans les procédures disciplinaires
  • des décisions prises sur les procédés industriels et l’amélioration des produits 
  • une égalité en matière de salaires, de politiques et de prestations entre le personnel de Nissan employé dans une usine sœur du Tennessee et celle située dans le Mississippi

Les travailleurs et travailleuses à Canton veulent également apporter leur aide pour obtenir une amélioration générale des droits et des conditions de travail de la main-d’œuvre dans l’État du Mississippi.

“À Canton dans le Mississippi, la direction de Nissan exerce une propagande contre l’UAW et menace les salariés en les privant d’une liberté de choix. Cette situation inacceptable est contraire à la liberté syndicale”, a déclaré Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL Global Union, en exprimant son soutien à la campagne de la main-d’œuvre.

“L’UAW a offert à Nissan son adhésion positive et sa collaboration, mais la direction américaine refuse tout partenariat en dépit du fait que, d’une façon générale, les usines de Nissan dans des pays comme le Mexique, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Russie, le Japon, l’Australie, l’Afrique du Sud et la Thaïlande sont syndicalisées et profitent de relations constructives entre la main-d’œuvre et la direction”, a ajouté Raina.