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PROFIL: Le syndicat du pétrole de Singapour négocie avec les employeurs pour protéger les emplois

11 janvier, 2021Dans le contexte de la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, le Syndicat des travailleurs de l’industrie pétrolière de Singapour (UWPI) négocie avec les employeurs pour garantir des emplois locaux, des formations de requalification et la transformation de l’industrie.

PROFIL

Global Worker No. 2 novembre 2020

Texte: Yap HWA NG

Pays: Singapore

Syndicat: Syndicat des travailleurs de l’industrie pétrolière de Singapour (UWPI)

L’UWPI, fondé en 1961, représente des milliers de travailleurs et travailleuses de l’industrie pétrolière et gazière de Singapour. L’UWPI est présent au sein de 35 entreprises, principalement au niveau de la pétrochimie et de la chimie, des terminaux de stockage, des services de ravitaillement en carburant pour avions et des entreprises liées à l’énergie. Parmi ces sociétés figurent Mitsui Phenol, Chevron Oronite, AkzoNobel, Bp, Infineum, Oiltanking Terminal et Ecogree Oleochemicals, entre autres.

La demande de pétrole à Singapour a chuté de façon radicale depuis le début du mois d’avril, en grande partie en raison de la réduction de la consommation en carburant des avions et des véhicules privés provoquée par la pandémie.

Conscient de la baisse de la demande et de son impact potentiel sur les travailleurs, l’UWPI a pris l’initiative de dialoguer avec les employeurs de l’industrie pétrolière.

Seah Keng Tia, UWPI vice president

Seah Keng Tia, Vice-président de l’UWPI, indique :

En tant que syndicat, notre principale priorité est la sécurité d’emploi. Nos membres n’ont rien contre la redistribution de la charge de travail entre un nombre réduit de membres du personnel, mais les employeurs doivent être ouverts sur la manière dont ils planifient les opérations et fournir des qualifications aux travailleurs chargés de nouvelles responsabilités.

Si certaines entreprises ont promis de conserver les emplois locaux, elles envisagent de diminuer le nombre de travailleurs migrants et de réduire tout coût inutile. Cela signifie qu’il a fallu demander aux travailleurs locaux de partager la charge de travail manuel dès lors que le nombre de travailleurs migrants était réduit.

L’UWPI a accepté la proposition des employeurs, s’agissant d’un moyen de ménager les emplois des travailleurs locaux.

Négociation collective

Tous les trois ans, avant un nouveau cycle de négociations collectives, l’UWPI examine les tendances du marché et propose les nouvelles compétences nécessaires. Le syndicat se penche également sur le bien-être et les besoins des travailleurs, sous réserve que l’entreprise puisse se le permettre.

Bien que les conventions collectives sont signées avec des entreprises individuelles, en tant que syndicat national, l’UWPI supervise toutes les conditions établies et partage les propositions avec les entreprises membres afin de contribuer au maintien de normes sur le marché. La transformation de l’industrie, l’aménagement du travail et les commités de formation font fréquemment l’objet de débats. Une fois que les discussions sont allées assez loin, leurs conclusions sont incluses dans la convention collective.

“Actuellement, les principales préoccupations de nos membres sont d’éviter des licenciements ou un changement des conditions de travail pendant la pandémie de Covid-19. Nous collaborons avec les entreprises pour éviter les mise à pied, pour requalifier les travailleurs ou les déplacer vers d’autres zones d’activité lorsque cela est possible. Les qualifications et le recyclage professionnel sont donc importants et nous aidons l’employeur à identifier les formations disponibles.”

“Nous discutons également de modalités de travail flexibles pour minimiser l’exposition des travailleurs au Covid-19 ,”

a indiqué Seah Keng Tia.