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Un an plus tard, les syndicats biélorusses sont toujours en liquidation

3 août, 2023Cela fait un an que la Cour suprême de Biélorussie a ordonné la liquidation des syndicats indépendants du pays. L’an dernier, le 18 juillet, la Cour suprême a décidé de liquider et de dissoudre le Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP) et ses quatre membres, dont trois sont affiliés à IndustriALL : le Syndicat indépendant biélorusse (BITU ou BNP), le Syndicat des travailleurs de la radio et de l’électronique (REP), le Syndicat libre de Biélorussie (SPB) et le Syndicat libre des travailleurs de la métallurgie (SPM). La Cour a déclaré que les syndicats étaient des organisations extrémistes.

Tout au long de l’année écoulée, IndustriALL a fermement condamné la décision de ce tribunal et ne la reconnaît pas. IndustriALL considère cette décision comme nulle et non avenue et continue à soutenir ses affiliés. Dans une lettre adressée au Directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), IndustriALL a déclaré qu’elle continuerait à aider et à soutenir pleinement les syndicats indépendants de Biélorussie afin de garantir la continuité des activités syndicales. IndustriALL a également appelé à la libération des dirigeants syndicaux emprisonnés.

En novembre, le Comité exécutif d’IndustriALL avait adopté une résolution condamnant la dissolution des syndicats indépendants et exigeant la libération immédiate de tous les syndicalistes de Biélorussie.

En juin de cette année, des fédérations syndicales internationales, des militants syndicaux et des délégués ayant participé à la 111e Conférence internationale du travail (CIT) à Genève se sont rassemblés aux abords de la sculpture Broken Chair pour appeler à la libération immédiate des syndicalistes biélorusses emprisonnés et à la fin de la répression des droits des travailleurs. Les délégués présents à la manifestation ont exigé que toutes les charges retenues contre les dirigeants emprisonnés soient abandonnées et que les organisations internationales soient autorisées à se rendre dans le pays.

En début de cette même semaine, la CIT avait adopté une résolution au titre de l’article 33 de la constitution de l’OIT, mettant en cause le mépris persistant de la Biélorussie pour les droits des travailleurs et l’arrestation d’innombrables syndicalistes. L’article 33 s’attaque au non-respect des conclusions du rapport d’une commission d’enquête de l’OIT. Cette commission a été établie en 2003 concernant les violations des Conventions 87 et 98 de l’OIT. Cette adoption signifie que les États membres prendront toutes les mesures possibles pour que la Biélorussie mette en œuvre les recommandations de cette enquête. Cela pourrait se traduire par des sanctions, mais aussi par un soutien aux personnes persécutées par le régime et à leur lutte pour les droits des travailleurs au niveau international.

Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Kemal Özkan, a déclaré :

“IndustriALL s’engage à soutenir et à aider les syndicats indépendants de Biélorussie dans leur lutte pour opérer en toutes circonstances. Nous luttons contre un dictateur et sommes unis aux côtés des travailleurs et travailleuses de Biélorussie. Nous n’aurons de cesse que de voir les otages politiques libérés. Il s’agit d’une lutte pour la démocratie et pour les droits fondamentaux des travailleurs. La décision de la CIT sur l’article 33 est une avancée importante pour nous. Notre lutte continue et nous triompherons.”