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Libérez Somyot TOUT DE SUITE ! Les syndicalistes sont invités à envoyer des lettres

18 avril, 2012

La campagne pour la libération de Somyot Pruksakasemsuk, qui milite depuis très longtemps pour les droits au travail en Thaïlande, progresse à l'approche du premier anniversaire de son arrestation. Somyot est uniquement en détention provisoire pour des accusations infondées de lèse-majesté, ou pour avoir osé "diffamer, insulter ou menacer" le roi Bhumipol Adulyadejde Thaïlande.

Pour l'ICEM, le camarade Somyot, qui fut son Coordinateur pour la Thaïlande, doit être libéré immédiatement et sans conditions.

Cette honteuse détention de Somyot, et ses persécutions, se fondent sur deux articles publiés dans la revue Voice of Thaksin, alors que Somyot n'en était pas l'auteur et que, en réalité, ces articles ne menacent pas ni n'insultent le roi. Le camarade Somyot était le rédacteur faisant fonction de cette publication, mais pas son éditeur responsable.

Sans l'ombre d'un doute, Somyot est incarcéré uniquement pour son activisme syndical et politique de gauche. C'est pour ces raisons aussi qu'il ne bénéficie pas d'une procédure judiciaire équitable, entachée de violations telle que la délocalisation des audiences dans des provinces reculées empêchant ainsi des témoins clés de la défense d'y participer.

  

Somyot Pruksakasemsuk

Le camarade Somyot est détenu dans des conditions inhumaines, dans des cellules surpeuplées à l'extrême. Pendant son transfert pour les audiences en province, il a été transporté debout, sur plus de 4.000 kilomètres, enfermé dans une cage sur la plate-forme d'un camion et entravé de lourdes chaînes.

Ce traitement inacceptable a incité ses sympathisants à réclamer sa libération sous caution, mais la justice a rejeté leurs demandes à huit reprises pour le motif qu'il s'enfuirait de Thaïlande ou influencerait les témoins. Somyot a 50 ans et est en mauvaise santé, raisons pour lesquelles il devrait être libéré pour motifs humanitaires.

L'ICEM se joint à la vaste coalition internationale qui condamne le recours continuel à la "loi sur la lèse-majesté" pour réduire au silence les protestations légitimes en Thaïlande. Cette législation archaïque permet de réprimer durement la liberté d'expression, qui est pourtant un droit de l'homme fondamental internationalement reconnu.  S'il est reconnu coupable, le camarade Somyot risque une peine de 15 ans de prison pour chacun des deux articles.

Envoyez vos messages de protestation à [email protected] en utilisant la lettre-type que vous trouverez ici.

Son nouveau procès débute aujourd'hui, par les auditions des témoins de l'accusation, tous les jours jusqu'au 26 avril, suivies de celles des témoins de la défense, du 1erjusqu'au 4 mai.

Pour en savoir plus, visitez le site de la campagne pour la libération de Somyot.

Un autre militant des droits humains et syndicaux est également en détention en Thaïlande pour des accusations très peu crédibles. Le camarade Sirichaï Mai-ngam a aussi le soutien total de l'ICEM. 

La semaine dernière, la Conférence régionale de l'Asie et du Pacifique a décidé que l'ICEM lancera des campagnes de soutien aux deux militants thaïlandais pour obtenir leur libération et l'abandon de toutes les charges retenues contre eux.