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Deuxième plainte à l'OIT sur les contrats de protection au Mexique

16 mars, 2010Une deuxième plainte concernant l'utilisation des contrats de protection au Mexique a été présentée en février 2010 au Comité de la liberté syndicale de l'Organisation internationale du Travail (OIT), qui s'ajoute à une plainte identique présentée auparavant par la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie.

GENÈVE/MEXIQUE: Le 22 février 2010, le syndicat des travailleurs du téléphone du Mexique, la Coalition pour la justice dans les Maquiladoras (CJM), l'Association démocratique des avocats (ANAD) et des organisations de travailleurs/euses, des syndicats et autres organisations apparentées, membres de la CJM, ont présenté une plainte au Comité de la liberté syndicale de l'OIT concernant les infractions aux droits des travailleurs et des travailleuses dans les maquiladoras au Mexique, en matière de liberté syndicale et de négociation collective.

La plainte expose la tendance persistante et systématique d'enfreindre le droit à la liberté syndicale et le droit à la négociation collective, inscrits dans la Constitution mexicaine, la législation fédérale du travail et les conventions internationales 87 et 98 de l'OIT, illustrée par les cas suivants: Sony, Han Young (Hyundai), Custom Trim (GM, Ford et Chrysler), DURO (GAP), LAJAT (Levi's), y KSS (GM, Ford et Chrysler).

Selon la CJM, la présentation d'une plainte a pour but de dénoncer et de remédier aux infractions aux droits des travailleurs et des travailleuses par les entreprises multinationales et par le gouvernement mexicain, lequel protège les syndicats alliés au patronat par des "contrats de protection".

Auparavant, en février 2009, la FIOM avait déjà présenté une plainte contre le gouvernement mexicain en demandant à l'OIT de condamner les lois mexicaines qui font obstacle à la liberté syndicale et contreviennent à la convention de l'OIT 87 qui garantit les normes fondamentales du travail à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses.

L'affaire no 2694 de l'OIT a trait à la grande majorité des conventions collectives qui selon la législation mexicaine concernent les prétendus "contrats de protection" qui forcent les travailleurs et les travailleuses à adhérer à des syndicats désignés par la direction de l'entreprise et qui ne répondent pas à leur propre choix.

Une autre plainte concernant le Mexique, l'affaire no 2478, présentée également par la FIOM porte sur l'ingérence du gouvernement dans l'autonomie syndicale de son affilié le syndicat national des mineurs et des métallurgistes du Mexique (SNTMMSRM).

La FIOM continue de soutenir les travailleurs et les travailleuses privé(e)s de leurs droits au Mexique, assurera le suivi de la situation et rendra compte des progrès réalisés dans le traitement de ces plaintes à l'OIT.