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Grève contre les sociétés d'intérim en Afrique du Sud

9 mars, 2012Plus de 200.000 travailleurs et travailleuses, habillés en jaune et rouge, ont occupé les rues de 32 centres urbains en Afrique du Sud dans un mouvement extraordinaire contre les sociétés d'intérim et pour montrer le pouvoir de la classe ouvrière.

AFRIQUE DU SUD: Une grève générale contre le péage électronique et les sociétés d'intérim, organisée par le Congrès des syndicats sud-africains (COSATU) le 7 mars 2012, a obtenu un succès retentissant.

Prenant la parole devant des dizaines de milliers de personnes rassemblées à Johannesburg, le secrétaire général du COSATU, Zwelinzima Vavi, a déclaré que la manifestation n'était pas un défilé, mais "une occupation de la ville de Johannesburg par les travailleurs et travailleuses". Les syndicats sud-africains sont résolus à mettre un terme à l'activité des sociétés d'intérim. "Il s'agit d'un combat de classe. C'est une guerre de classe. Les sociétés d'intérim ne créent pas d'emplois -- elles détruisent la notion de travail décent", a affirmé Vavi.

Le secrétaire général du syndicat national des métallurgistes d'Afrique du Sud (NUMSA), Irvin Jim, s'est adressé à des milliers de grévistes à East London dans le Cap-Oriental. "Le travail décent est un droit. L'intérim, qui est une forme d'esclavage, est la cause de problèmes majeurs pour la classe ouvrière," a affirmé Jim, "Ils prennent les emplois qui sont les nôtres; et je les montre du doigt. Nous devons avoir une position ferme et les interdire à tout jamais".

La grève était également organisée pour protester contre le système de péage électronique, un système de péage routier mis en place cette année en avril dans la province de Gauteng, que Vavi appelle "un nouvel apartheid" car il augmente le coût des voyages et restreint ainsi la possibilité de se déplacer, notamment pour les travailleurs et travailleuses les plus pauvres.

Vavi a mis en garde sur le fait que la classe ouvrière était prête une fois de plus à entreprendre une action ans ce domaine. "S'ils affirment être prêts à mettre en place le péage, nous viendrons avec tous les gens qui sont rassemblés ici, et même encore plus, et nous les ferons occuper la route nationale de Joburg", a-t-il prévenu. "S'ils insistent pour que nous payions pour emprunter les voies publiques, alors nous rendrons ce système inapplicable, tout comme nous avons rendu le système d'apartheid inapplicable".

Les protestations contre les sociétés d'intérim et contre le péage électronique ont obtenu un très grand soutien populaire. De nombreux groupes de la société civile et des Sud-Africains ordinaires ont exprimé leur soutien à la grève.