1 octobre, 2010Les participant(e)s à la réunion du comité sous-régional de la FIOM pour les pays de la CÉI ont pris une position ferme contre l'emploi précaire et les infractions aux droits syndicaux. La région souffre encore des effets dévastateurs de la crise économique, et les syndicats luttent pour assurer un avenir viable aux travailleurs et aux travailleuses.
UKRAINE: Des dirigeants syndicaux des pays de la CÉI étaient présents à la réunion du comité sous-régional de la FIOM organisée les 29-30 septembre pour examiner l'état actuel du mouvement syndical dans la région.
Le secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina, a ouvert la réunion en soulignant les points les plus importants du programme stratégique de la FIOM: les réseaux syndicaux et la syndicalisation dans les STN, la création de syndicats plus puissants, l'amélioration des communications syndicales et la défense des droits syndicaux.
Les dirigeants syndicaux ont examiné la situation économique dans leurs pays respectifs en mettant particulièrement l'accent sur l'emploi précaire. La plupart des pays de la région ont été durement touchés par la crise, avec des baisses de production allant jusqu'à 80 pour cent. Comme d'habitude, les employeurs ont tenté de prendre prétexte de la crise pour réduire les garanties d'emploi, mais grâce à des efforts cohérents des syndicats nationaux, certains effets de la crise ont pu être réduits.
L'emploi précaire apparaît comme étant un problème grave dans des pays comme la Moldavie. Il se répand de plus en plus en Russie et il sert en Biélorussie - sous la forme de contrats d'emploi temporaire d'une année - à porter atteinte aux droits syndicaux et à harceler les militant(e)s syndicaux/ales.
Un autre point de l'ordre du jour concernait le projet de création d'une nouvelle fédération syndicale internationale regroupant les travailleurs et les travailleuses de l'industrie mondiale, et reposant sur la FIOM, l'ICEM et la FITTHC. Les responsables syndicaux ont déterminé plusieurs obstacles, mais l'engagement général en faveur du projet était très fort.
Les personnes présentes à la réunion ont également échangé des idées sur les communications et le changement climatique, la syndicalisation et les droits syndicaux. La situation dans le domaine des droits syndicaux dans la région est extrêmement grave, et deux plaintes ont été présentées séparément à l'OIT (sur les infractions aux droits en Biélorussie et en Russie). Ce sujet a suscité un débat animé.
L'importance accordée à la syndicalisation était générale. Les syndicats de la région sont de plus en plus enclins à prévoir ou même à établir des équipes mobiles d'organisateurs pour améliorer la syndicalisation dans le secteur de la métallurgie et pour soutenir les nouvelles sections syndicales.
Les syndicats de la CÉI ont fait preuve d'une véritable unité en approuvant une lettre de protestation envoyée conjointement à la direction de Kumtor, une STN canadienne qui mène des activités au Kirghizstan où les travailleurs et les travailleuses prévoient de se mettre en grève pour une durée illimitée pour de meilleurs salaires.