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Les syndicats examinent l'ALÉ Inde-UE

18 février, 2012Le bureau de la FIOM pour l'Asie du Sud a organisé un atelier sur l'Accord de libre-échange (ALÉ) entre l'Inde et l'UE, les 14 et 15 février à New Delhi. Des représentant(e)s des centrales syndicales nationales indiennes et des affiliés de la FIOM, de l'IBB, de la FITTHC, de l'UNI et de l'ICEM ont échangé leurs vues sur les politiques commerciales et leurs conséquences sur le développement et l'emploi, avec des affiliés de la FIOM de France, d'Italie, du Canada, d'Argentine et du Japon.

INDE: L'atelier, organisé le 10 février dans le cadre du sommet Inde-UE, a permis d'analyser les développements dans la politique commerciale de l'Inde et les négociations en cours sur l'ALÉ Inde-UE. Des préoccupations ont été exprimées sur le manque de transparence dans le processus de négociation et sur l'absence d'une véritable consultation avec les militant(e)s sociaux/ales, notamment les syndicats et les organisations de la société civile.

La possibilité de conséquences négatives pour l'ALÉ Inde-UE a été analysée en portant une attention toute particulière à l'emploi, la sécurité alimentaire, l'impact sur des secteurs prioritaires dans l'industrie et les services, tels que l'automobile, les PME et le commerce de détail. Des risques ont été soulignés sur la perte d'un espace politique et la suppression possible des tarifs douaniers à l'exportation sur les matières premières, ce qui limiterait la capacité du pays à fabriquer des produits à valeur ajoutée et de créer des emplois qualifiés.

La protection de la capacité de l'Inde à produire des médicaments génériques à un prix abordable sur le marché intérieur et les marchés d'autres pays en développement, s'ajoute aux priorités syndicales. Des préoccupations ont été également exprimées sur la limitation qui empêche de réaliser les objectifs de développement et de réduction de la pauvreté dans le cadre d'une libéralisation du secteur financier et d'une réduction importante de la capacité du pays à réglementer le secteur bancaire.

Les syndicats des pays européens qui partagent les mêmes préoccupations et le même engagement à travailler ensemble pour obtenir des améliorations importantes dans la direction des négociations en cours, ont dénoncé l'absence totale d'information et d'une véritable consultation.

Des contributions importantes ont été faites à l'atelier par des ONG actives dans les domaines de la  sécurité alimentaire, de l'investissement étranger direct (IÉD), des services financiers et des soins de santé. La contribution du représentant de l'organisation des constructeurs automobiles (Society of Indian Automobile Manufacturers -- SIAM) a porté sur des perspectives et des préoccupations commerciales, et ont ouvert la voie à un dialogue utile actuellement en cours.

Tous les syndicats qui ont pris part à la réunion ont demandé au bureau de la FIOM pour l'Asie du Sud de continuer à promouvoir ces échanges entre syndicats dans différentes régions, et de coordonner l'action conjointe des affiliés indiens de la FIOM et d'autres FMI.