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Protestations de Workers Uniting contre les assassinats de syndicalistes colombiens

31 janvier, 2012Dans une lettre adressée au président colombien, les syndicats USW et Unite demandent l'ouverture d'une enquête sur les assassinats atroces de Mauricio Redondo (USO) et de Víctor Manuel Hilarion (SINTRAPAZ).

COLOMBIE: Le nouveau syndicat transatlantique, Workers Uniting, constitué de l'USW (Canada et État-Unis) et de Unite (Royaume-Uni, République d'Irlande) a écrit au président colombien, Juan Manuel Santos, pour protester contre les assassinats récents de syndicalistes colombiens.

La lettre cite principalement deux affaires. Tout d'abord, Mauricio Redondo, dirigeant du syndicat des travailleurs du pétrole, USO, tué avec son épouse le 17 janvier en laissant cinq enfants. Ensuite, Víctor Manuel Hilarion Palacios, dirigeant d'un syndicat de travailleurs agricoles, disparu le 9 janvier alors qu'il se rendait à un événement près de Río Nevado. Son corps a été transporté au CTI (dépendant des services du procureur de la république) dans la ville de Villavicencio. Les militaires affirment qu'il a été tué lors d'un tir croisé, mais la famille et les collègues qui ont vu le corps ont dit que le corps portait des marques visibles de torture.

Hilarión était membre du SINTRAPAZ, syndicat affilié à la fédération nationale des syndicats de travailleurs de l'agriculture FENSUAGRO. En février 2010, le nom et la photo de Hilarión étaient apparus sur une liste de 18 militants accusés d'être des "membres des FARC".

Le syndicat Workers Uniting, qui représente trois millions de travailleurs et travailleuses, a signé un accord de partenariat avec la FENSUAGRO. Il indique dans la lettre au président colombien, qu'il considère toute attaque contre un membre de la FENSUAGRO comme une attaque contre un membre d'un syndicat au Canada, aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

Les signataires de la lettre affirment qu'il est inacceptable que de tels assassinats soient perpétrés avec impunité, et demandent l'ouverture immédiate d'une enquête sur ces crimes atroces. Ils demandent des garanties pour que les responsables soient traduits en justice,  pour que les membres des syndicats actuellement en prison soient relâchés, et pour que des mesures soient prises pour obtenir une protection réelle des dirigeants de la FENSUAGRO et du USO.

Enfin, la lettre signale que plus de 25 syndicalistes colombiens ont été tués en 2011 alors qu'ils défendaient les droits syndicaux, et demande avec insistance au gouvernement colombien de mettre fin à ces violences.