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RIO+20 doit prendre l'engagement de créer des emplois durables

28 avril, 2012À RIO+20, l'engagement au plan international devra porter sur la création d'emplois durables et sur une taxe sur les transactions financières (FTT). Le mouvement syndical international sous la direction de la CSI a un rôle important à jouer à RIO+20 pour s'assurer que les engagements internationaux trouvent place dans les législations nationales.

MONDE: La CSI a publié un nouveau rapport "Croissance de l'emploi vert et décent" destiné aux dirigeant(e)s des syndicats dans les négociations concernant des investissements 'verts' et la création d'emplois dans le cadre de leurs politiques nationales. Le rapport, publié le 18 avril, analyse sept industries dans 12 pays, notamment la fabrication industrielle et l'énergie, et montre qu'un investissement de deux pour cent du PIB dans l'économie verte permettrait de créer jusqu'à 48 millions de nouveaux emplois au cours des cinq prochaines années.

Depuis l'adoption d'Action 21 par les dirigeant(e)s du monde réunis à Rio de Janeiro en 1992, il a été demandé aux gouvernements d'opérer des investissements dans l'économie verte et d'intensifier l'adoption de technologies non polluantes. Pourtant, les progrès réalisés jusqu'à ce jour au niveau mondial sont loin de répondre aux promesses d'Action 21 (1992), aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD en 2000, remis à jour en 2008), au Programme d'action du sommet de la Terre de Johannesbourg (JPOI, 2002), à la Convention sur la diversité biologique (CDB) et à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

En ce qui concerne la création d'emplois durables, le secrétariat constate, notamment, dans un examen réalisé par la Conférence des Nations unies sur le développement durable (CNUDD), que "le lancement d'emplois verts ou apparentés donne à réfléchir. Alors qu'il est nécessaire de faire preuve de perspicacité pour évaluer la création d'emplois en fonction d'engagements assez mal définis, il y a suffisamment de preuves pour estimer que les progrès ont été lents, et dans certains cas, en contradiction avec l'objectif déclaré. Il est impossible de dire si l'option retenue concernant spécifiquement des "emplois verts" a donné de meilleurs résultats que celle, plus générale, portant sur l'emploi en tant que tel".

Vingt ans après l'adoption d'Action 21 au Sommet de la Terre à Rio en 1992 qui traçait la voie à suivre pour un avenir viable, les représentant(e)s des gouvernements, des entreprises et des organisations internationales, notamment des syndicats, des ONG, ainsi que des chefs d'entreprise, des universitaires, des responsables politiques et administratifs, et des journalistes, débattront une fois de plus des questions concernant le développement durable à la Conférence CNUDD-RIO+20 qui se tiendra du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro. L'objectif principal de la Conférence concerne l'évaluation des progrès réalisés à ce jour, ainsi que des lacunes qui subsistent dans la mise en œuvre des résultats des grands sommets, et d'obtenir un nouvel engagement politique pour l'éradication de la pauvreté et pour relever les défis posés par le développement durable. RIO+20 va également mettre en lumière sept enjeux cruciaux qui nécessitent une attention particulière. Il s'agit de l'emploi décent, de l'énergie, de la viabilité urbaine, de la sécurité alimentaire et la viabilité agricole, de l'eau, des océans et des préparatifs pour faire face à des catastrophes.

En tant que représentantes des travailleurs et travailleuses des industries de la métallurgie, des produits chimiques, de l'énergie, des mines, du papier, du caoutchouc, des textiles, des matériaux et des secteurs connexes, la FIOM, l'ICEM et la FITTHC ont assuré conjointement la promotion d'une politique commune en matière de développement durable, et notamment:

  • un accord global mondial, juridiquement contraignant, avec un objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre,
  • la création d'emplois durables qui répondent à la définition du 'travail décent' par l'OIT, tout en assurant une transition juste, et
  • l'établissement d'une assise financière solide pour un avenir viable par l'emploi d'instruments tels que la taxe sur les transactions financières.

La FIOM, l'ICEM et la FITTHC soutiennent pleinement les trois demandes-clés formulées par la CSI:

Green&Decent Jobs
http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/greendecentjobs_madesimple.pdf
 

Social Protection Floors
http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/socialprotectionfloor_madesimple.pdf

The Financial Transaction Tax
http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/ftt_madesimple.pdf

Nous espérons que tous les travailleurs et toutes les travailleuses de l'industrie qui assistent à RIO+20 en tant que délégué(e)s du monde du travail joueront un rôle actif pour soutenir les revendications communes des syndicats. Le mouvement syndical international devrait jouer un rôle important à RIO+20 pour s'assurer que les engagements internationaux trouvent place dans les législations nationales.

Pour tout renseignement complémentaire sur la campagne de la CSI concernant RIO+20, taper sur: http://www.ituc-csi.org/rio-20.html