Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Six ans de campagne pour la justice depuis la tragédie de Pasta de Conchos

26 février, 2012Le 19 février a marqué le début d'une semaine d'action pour la défense de la liberté syndicale au Mexique. Une cérémonie sur la place centrale de Mexico a commémoré la tragédie des 65 mineurs morts ce jour là dans l'effondrement de la mine de Pasta de Conchos.

MEXIQUE: Le 19 février marque l'anniversaire de six années de lutte des familles des mineurs pour obtenir la remontée des corps des 63 mineurs encore ensevelis à la mine de Pasta de Conchos, qui appartient à Grupo Mexico. Les syndicats indépendants du Mexique et le mouvement syndical international, aux côtés d'organisations internationales de défense des droits  de la personne et des droits du travail, ont exigé du gouvernement l'amélioration de la sécurité au travail et le respect de la liberté syndicale.

Le 19 février 2006, à 2 heures 20 du matin, un effondrement s'est produit au puits numéro 8 de la mine de Pasta de Conchos qui a bloqué 65 mineurs. Deux corps seulement ont pu être remontés. Cette date a également été le début d'une campagne de harcèlement du syndicat national mexicain des mineurs (SNTMMSRM) et de ses dirigeants, dont Napoleón Gómez Urrutia. Jusqu'à présent, personne n'a été traduit en justice pour cette tragédie, et il y a eu depuis d'autres décès dans les mines du pays.

La journée d'action du 19 février était symbolique et émotionnelle. Une veillée funèbre des mineurs s'est tenue sur la place centrale de Mexico, Zócalo, de 2 heures du matin jusqu'à midi. Pour rappeler ceux qui n'ont pas encore reçu de sépulture décente, 63 croix de bois portant chacune le nom de l'un des mineurs décédés, ont été placées près des casques de mineurs, alors que des chandelles éclairaient la scène.

Les personnes présentes ont exigé que le gouvernement et Grupo Mexico remontent à la surface les restes de ceux qui sont morts, en rappelant que c'est techniquement possible.

Jorge Almeida, représentant régional de la FIOM pour l'Amérique latine et les Caraïbes, assistait à la cérémonie et a transmis la solidarité totale de la FIOM avec les revendications des mineurs. Il a déclaré que cet événement marque le début de six jours d'action et de lutte dans le monde pour la défense des mineurs mexicains et de leurs droits fondamentaux. Il a affirmé de nouveau le soutien de la FIOM au dirigeant des mineurs, Napoleón Gómez Urrutia, et au combat mené pour mettre fin au harcèlement des travailleurs et travailleuses par le gouvernement mexicain, ainsi que l'attitude irresponsable de certaines entreprises.
 
Il a souligné la participation à la semaine d'action de fédérations syndicales internationales, comme la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) avec ses 20 millions de membres, l'organisation syndicale United Steelworkers (USW) des États-Unis et du Canada, et la Confédération syndicale internationale¬¬ (CSI) avec ses 157 millions de membres. Il a déclaré que les voix et les revendications des mineurs mexicains se feront entendre dans le monde entier, et que les syndicats ont offert une solidarité internationale inconditionnelle avec le combat mené pour mettre fin au harcèlement politique contre le syndicat des mineurs. Il a également exprimé son soutien au retour rapide dans le pays du président du syndicat, Napoleón Gómez Urrutia.

La FIOM assiste également à la réunion de solidarité internationale, organisée par l'Alliance tri-nationale de solidarité du Mexique, du Canada et des États-Unis, qui se tient le 21 février dans le cadre de la semaine d'action. Jyrki Raina, secrétaire général de la FIOM, prononcera une allocution à la réunion dans un message enregistré, et le représentant régional de la FIOM prendra également la parole.