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Ce 7 octobre, les salariés de Rio Tinto d’où qu’ils soient revendiquent un travail décent

7 octobre, 2015Pour marquer la Journée mondiale pour le travail décent du 7 octobre, les salariés du géant du secteur des mines et des métaux Rio Tinto mènent des actions concertées pour appeler leur employeur à dire Stop au travail précaire.

Des syndicats affiliés à IndustriALL présents sur les sites industriels de Rio Tinto dans 14 pays y participent. Ils forment un réseau syndical qui fait campagne pour changer l’entreprise.

Les revendications communes formulées à Rio Tinto ce 7 octobre sont :

  • Arrêt du remplacement des salariés permanents par des travailleurs précaires
  • Emplois sûrs avec de bons salaires et prestations
  • Obligation pour les fournisseurs et sous-traitants de respecter les droits des travailleurs, y compris en matière de santé et sécurité
  • Respect du droit des travailleurs et de leurs syndicats à participer de manière significative à la prise en compte de la santé et de la sécurité

Chaque syndicat du réseau Rio Tinto entreprend différents types d’action pour marquer cette journée, depuis la distribution de tracts sur les lieux de travail jusqu’aux rassemblements de masse. Les syndicats de ces 14 pays ont également envoyé un courrier conjoint à Rio Tinto pour exprimer leurs revendications.

Les travailleurs de Rio Tinto ne sont pas en sécurité au travail. En 2015, la tendance funeste s’est poursuivie avec des décès de travailleurs au Canada, au Chili, en Guinée, en Indonésie, à Madagascar et en Afrique du Sud.

Une autre dangereuse tendance chez Rio Tinto est la quantité croissante de travailleurs externalisés ou sous-traitants qui remplacent du personnel permanent. Cette stratégie revient à mettre en cause la sécurité des travailleurs tout en affaiblissant les droits des travailleurs, leur protection sociale et la responsabilité de l’employeur.

La Journée mondiale pour le travail décent aura été marquée par les actions d’une campagne syndicale au-delà des secteurs et des régions pour exprimer une forte contestation du travail précaire.

IndustriALL a mené récemment une étude sur les travailleurs de Rio Tinto à propos des effets du travail précaire et les résultats étaient édifiants. Ils indiquent que pas moins de 70% de la main d’œuvre est précaire et que cette tendance est à la hausse. Sur l’immense site minier de Grasberg en Indonésie, l’impact du travail précaire a doublé au cours des cinq à dix dernières années.

Des travailleurs permanents sont licenciés et remplacés par des temporaires. Sur les sites d’activité de Rio Tinto en Namibie, ce sont ceux-là même qui ont été mis à pied qui sont rappelés pour se voir proposer des contrats temporaires.

“Vous pouvez vous imaginer combien un tel changement de relation contractuelle peut affaiblir un salarié. Il ou elle est subitement confronté(e) à la perspective du non renouvellement de son contrat en guise de punition pour s’être fait entendre et avoir protesté contre la manière dont il ou elle est traité(e) au travail. Rio Tinto montre encore et toujours son mauvais visage alors qu’il pourrait facilement être le porte-étendard de tout le secteur,” regrette Kemal Özkan, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL Global Union.

Voyez ici le tract de l’action de la Journée pour dire Stop au travail précaire chez Rio Tinto

Téléchargez ici le rapport Rio Tinto : Comment ça marche vraiment.