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Trinité-et-Tobago : L'OWTU obtient d'excellentes conditions de Petrotrin

22 février, 2012

La grève de 90 jours que notre affilié, l'Oilfields Workers’ Trade Union (OWTU) de Trinité-et-Tobago, avait préparée contre la compagnie pétrolière d'État Petrotrin n'a pas débuté comme prévu le 18 février. La veille, 17 février, des négociations de dernière minute entre l'OWTU et Petrotrin, placées sous la médiation du ministre du Travail Errol McLeod, ont abouti à un accord de trois ans couvrant 5.000 travailleurs pour la période 2008-2010.

Cet accord comporte non seulement des ajustements équitables des salaires et des prestations, mais aussi de grandes avancées en matière contractuelle pour les travailleurs temporaires, ainsi que dans le domaine de la sécurité au travail, Petrotrin ayant accepté de pourvoir tous les postes vacants dans les trois mois.

Il évite aussi une rupture d'approvisionnement dans cet État insulaire pendant les fêtes du carnaval, alors que le dépôt du préavis de grève de l'OWTU avait provoqué, ces deux dernières semaines, une fièvre d'achat dans les stations-service.

  

Ancel Roget

L'accord prévoit une hausse des salaires de 9% après application cumulée de toutes les indemnités de vie chère. Cette hausse s'appliquera en trois étapes : 1% la première année, 2% la deuxième et 6% pour 2010. Le préavis de grève avait été déposé après que Petrotrin refuse d'aller au-delà de 5%.

L'OWTU, qui représente cinq unités de négociation de l'entreprise, a également obtenu une augmentation de 10% de toutes les primes, notamment pour travail en hauteur, travail posté et travail par des chaleurs excessives. Il a également obtenu que des postes à plein temps soient proposés aux temporaires et que toutes les indemnités de licenciement et primes dues à  des travailleurs temporaires de plus de 55 ans leur soient effectivement payées.

Au début de la semaine, le Président de Petrotrin a déclaré que cet arrangement coûtera 271 millions de dollars TTD mais que c'est beaucoup moins que ce qu'aurait coûté une grève. "Il valait mieux pour l'entreprise arriver à un accord sur-le-champ parce que nous n'avons vraiment pas envie d'une grève en ce moment."

Le Président général de l'OWTU, Ancel Roget, a quitté le ministère du Travail au terme de ces 17 heures de pourparlers dans la matinée du 18 février et a été accueilli par des cris de joie de syndicalistes radieux. Dans un parking situé à proximité du ministère, à San Fernando, il leur a déclaré que c'est leur "militantisme et leur détermination" qui ont permis cet accord. "Vous nous avez permis de faire sauter le bouchon des 5%", a-t-il ajouté. "Nous avons obtenu un bon accord. Nous sommes arrivés là où d'autres avaient dit que nous n'arriverions jamais."