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400 travailleurs au chômage à l'annonce de Johnson Controls de fermer son usine à Puebla

28 mars, 2012Le syndicat national des mineurs et des métallurgistes, qui représente les travailleurs et travailleuses de l'usine, affirme que la fermeture de l'usine est "en réalité une attaque contre le syndicalisme indépendant et démocratique".

MEXIQUE: La multinationale Johnson Controls a annoncé sa décision de fermer son usine à Puebla, menaçant ainsi environ 400 emplois. En réponse, le syndicat national des mineurs et des métallurgistes, sous la direction de Napoleón Gómez Urrutia, a annoncé son opposition à cette décision dans une conférence de presse le 21 mars. Le personnel de l'usine s'est affilié au syndicat l'année dernière pour constituer la section 308. Le syndicat a affirmé que la convention collective est toujours en vigueur et "que l'entreprise n'a pas légalement le droit de la résilier unilatéralement".

Le syndicat a expliqué que dans le cas où l'entreprise arriverait ä donner la preuve devant les tribunaux de la nécessité de fermer l'usine à Puebla en raison de son coût financier, bien que nous pensions que l'opération est en fait viable, le syndicat a décidé de négocier et de lutter en tant que signataire de la convention collective, pour obtenir une compensation conforme à l'accord.

Le syndicat a toujours dit à l'entreprise qu'elle devait chercher d'autres moyens pour résoudre ses problèmes et éviter d'avoir à fermer l'usine. Il a dit que tout accord pour mettre fin aux contrats d'emploi dépendait de l'accord de l'entreprise pour réembaucher les travailleurs et travailleuses actuellement en activité en cas de réouverture de l'usine après sa fermeture, et ce, conformément aux articles 154 et 438 du Code du Travail fédéral qui spécifient que les salariés mis au chômage ont une priorité d'embauche dans de telles circonstances, avec la reconnaissance de leur affiliation syndicale, conformément à la convention collective en vigueur.  

Le syndicat a ajouté que l'usine a été très rentable l'année dernière "selon les propres rapports internes de l'entreprise, qui indiquent que les ventes et les bénéfices ont progressé de 15 pour cent en 2011, ce qui correspond à l'augmentation des ventes et des bénéfices dans l'industrie automobile aux États-Unis, à laquelle Johnson Controls fournit des pièces. L'intention unilatérale de l'entreprise de licencier plus de 380 des 440 salariés de l'usine s'apparente à une action arbitraire et est une infraction aux droits fondamentaux du personnel".  

Dans le cas où l'entreprise décidait de mettre au chômage les salariés, le syndicat continuerait de se battre pour obtenir leur réintégration et la reconnaissance de tous leurs droits. "Nous savons que Johnson Controls a beaucoup de mal à accepter la décision prise librement et démocratiquement par les salariés d'adhérer à notre syndicat et de constituer la section 308, en raison du fait que notre syndicat n'acceptera jamais l'exploitation des travailleurs et travailleuses, ce qui n'était pas le cas auparavant quand ils appartenaient à un syndicat jaune contrôlé par l'entreprise".  Le syndicat a ajouté que "la fermeture de l'usine de Puebla décidée unilatéralement par Johnson Controls est en vérité une attaque contre le syndicalisme indépendant et démocratique".

La FIOM suit avec attention la situation à l'usine de Johnson Controls à Puebla et soutient les revendications du syndicat national des mineurs et des métallurgistes.