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Augmentation de la répression syndicale au Mexique

16 mars, 2012La police fédérale mexicaine a arrêté 12 dirigeants syndicaux qui participaient à un sit-in, ainsi que José Luis Solorio, secrétaire général du syndicat des travailleurs de Honda, ce qui indique un durcissement de la politique antisyndicale du gouvernement mexicain.

MEXIQUE:  José Luis Solorio Alcalá, secrétaire général du syndicat des travailleurs de Honda (Sindicato Nacional de Trabajadores de Honda de México, STUHM), a été arrêté le 1er mars à El Salto, Jalisco, en raison du combat qu'il menait en faveur d'une convention collective entre les travailleurs et travailleuses et leur employeur. Quelques heures auparavant, les gardes chargés de la sécurité avaient insulté et agressé les travailleurs qui distribuaient des tracts à l'extérieur de l'usine. En mai 2010, un grand nombre de salariés de l'entreprise avaient créé le STUHM pour tenter de faire cesser les irrégularités, les actions arbitraires et le non respect des droits syndicaux.

Dernièrement, des membres du syndicat des électriciens (Sindicato de Electricistas de México, SME) ont organisé le 8 mars un sit-in devant les bureaux de la Commission fédérale de l'électricité. Ils ont été durement réprimés par la police fédérale qui a fait usage de force excessive. Les travailleurs et travailleuses demandaient la réintégration de 16.599 membres du syndicat, qui n'avaient pas accepté leurs licenciements, et la mise en liberté de 12 collègues détenus comme prisonniers politiques. La répression avait entraîné l'arrestation de 12 dirigeants (à la retraite ou encore en activité) et de plusieurs membres du public pour avoir exprimé leur solidarité avec le SME. Il ont été relâchés après 20 heures de détention.

Les électriciens ont condamné l'action de la police fédérale, qui "montre l'incapacité du gouvernement Calderon et son intransigeance pour régler un conflit social que le gouvernement lui-même a provoqué par la fermeture arbitraire de l'entreprise qui nous employait".

Comme pour le syndicat des mineurs, le SME demande à la Commission nationale des droits de la personne de prendre des mesures préventives contre l'intensification de la répression et du harcèlement du gouvernement fédéral contre des militants et des dirigeants.

La FIOM condamne tous les actes de répression contre les personnes qui défendent les droits du travail et les droits syndicaux. Napoleón Gómez Urrutia, secrétaire général du syndicat national mexicain des mineurs, a exprimé sa solidarité avec le mouvement des syndicats indépendants du Mexique, en affirmant que ces évènements montrent, de toute évidence, le durcissement de la politique antisyndicale du gouvernement mexicain (voir l'article séparé en espagnol).