Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Hausse des salaires pour les travailleurs de GM dans la région de Saint-Pétersbourg

30 mars, 2012Le travailleurs de General Motors à Shushary (région de Saint-Pétersbourg, Russie) ont obtenu une hausse salariale de 10,5 pour cent à compter du 1er avril, obtenant ainsi une partie des revendications du syndicat interrégional des travailleurs de l'automobile (ITUA).

RUSSIE: Lors de réunions organisées dans le travail les 26 et 27 mars, General Motors a annoncé une hausse salariale de 10,5 pour cent à compter du 1er avril, répondant ainsi à une partie des revendications du syndicat local affilié au syndicat interrégional des travailleurs de l'automobile (ITUA) membre de la FIOM.

Le 1er février, l'ITUA avait lancé une campagne s'adressant à GM et comportant trois revendications: un réajustement de 15 pour cent des salaires pour compenser l'inflation en 2010 et 2011, une hausse de 20 à 40 pour cent de la prime de travail en équipe postée de nuit et la comptabilisation mensuelle des heures supplémentaires au lieu du système de comptabilisation annuelle.

Pour l'ITUA, bien que la direction ait refusé de négocier avec le syndicat, le mécontentement massif des travailleurs a forcé la direction à faire des concessions.

Au début de février, le syndicat avait commencé à se préparer en vue d'un conflit du travail. En un mois, plus de 1.200 salariés sur un effectif total de 2.400 avaient signé la liste des revendications collectives. Selon l'ITUA, des cadres de la direction sont intervenus dans la collecte des signatures, en confisquant plusieurs feuillets de signatures et en exerçant des pressions sur des militants syndicaux.

Le 19 mars, le comité syndical a remis les signatures à la direction en proposant de commencer les négociations. Le 21 mars, la direction a refusé de négocier, en donnant plusieurs raisons.

Selon une lettre de la direction, plusieurs travailleurs signataires des revendications avaient déjà quitté l'usine, et d'autres "avaient écrit à l'administration que les signatures n'étaient pas les leurs. D'autre part, des travailleurs se sont plains à l'ITUA que des cadres supérieurs les avaient forcés à retirer leurs signatures, en les menaçant d'une action disciplinaire et d'une absence de promotion.

En réponse à ces mesures, le syndicat a commencé à se préparer en vue d'une action collective. De 20 au 27 mars, des réunions d'équipes postées ont eu lieu dans l'usine en réunissant plusieurs centaines de travailleurs.

"La décision de la direction d'augmenter les salaires est une réponse à la possibilité d'un conflit du travail", a déclaré le représentant de l'ITUA. "En constatant l'attitude des salariés, la direction de GM pouvait devoir faire face à un arrêt partiel ou total de la production dès le début d'avril".

"Malheureusement, le refus de la direction de négocier avec le syndicat montre qu'elle est obligée de prendre des mesures exceptionnelles au lieu de trouver une solution aux questions à la table des négociations. L'augmentation salariale obtenue récemment ne compense même pas le taux d'inflation. Les salaires réels continuent de baisser, sans mentionner les horaires de travail poussés à l'extrême, proches de ceux des ateliers de misère, et le niveau inacceptable des bas salaires pour le travail en équipe postée de nuit", déclare le représentant syndical de l'ITUA.